Analyse des invitations de chercheurs étrangers par l’EHESS

Cet article est consacré à l’analyse empirique de la division inégale du travail scientifique dans sa dimension internationale, telle qu’elle s’exprime dans les formes d’échanges et de communications entre chercheurs des pays du Nord et du Sud. Après une rapide présentation du problème dans la litté...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Keim, Wiebke
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Les éditions de la Maison des sciences de l’Homme 2012
Subjects:
Online Access:http://cres.revues.org/346
Description
Summary:Cet article est consacré à l’analyse empirique de la division inégale du travail scientifique dans sa dimension internationale, telle qu’elle s’exprime dans les formes d’échanges et de communications entre chercheurs des pays du Nord et du Sud. Après une rapide présentation du problème dans la littérature actuelle, on analysera, sous l’angle de cette problématique, des données empiriques concernant les pratiques d’invitations de chercheurs étrangers à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris. Nous vérifierons que les domaines de compétences pour lesquels les chercheurs sont invités cantonnent ceux venant des continents du Sud à présenter, dans leur majorité, des données géographiques et thématiques locales, alors que ce sont, en général, les collègues travaillant dans des institutions des pays nord atlantiques qui contribuent plus considérablement à l’élaboration théorique générale. This article presents an empirical analysis of the unequal international division of labour within the social sciences, noticeable in the forms of exchange and communication between researchers of Northern and Southern countries. After a brief review of current literature, empirical data concerning the practice of inviting foreign researchers to the École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) in Paris are analysed. The article shows in how far the areas of competency for which researchers are invited, limits those coming from the continents of the South to presenting, in their majority, local themes, while their colleagues affiliated to north-Atlantic institutions contribute more considerably to general theory-building.