Summary: | L’insulte est commune aux sociétés humaines, ou même animales. Ses vecteurs sont innombrables. Ils vont de l’invective au pamphlet, de l’écrit au chant, au poème insultant autrefois déclamé en Islande ou en Irlande. Ses modes de réparation sont eux aussi nombreux. Car l’insulte est avant tout prise comme une atteinte à l’honneur qui, tantôt appelle la réponse du fer, tantôt celle la joute verbale, tantôt ouvre la voie judiciaire ou extrajudiciaire des modes amiables de règlement de conflit. Elle entraîne aussi souvent une sanction, car elle porte atteinte ou bien à la divinité, ou bien à l’autorité, toujours à la réputation. L’outrage qu’elle constitue doit être puni, comme le montrent, depuis une trentaine d’années, les nombreuses études sociologiques, psychologiques, juridiques ou historiques qui ont été produites sur la question.
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