Les animaux comme partenaires de chasse Réciprocité chez les Cris de la baie James

L’auteur tient à exprimer sa reconnaissance pour le soutien apporté à sa recherche par la population et le Conseil de la première nation crie de Waswanipi, ainsi que par l’autorité régionale crie. Référence électronique openedition: Harvey A. Feit, « Les animaux comme partenaires de chasse », Terrai...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Feit, Harvey A.
Other Authors: Anthropology
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Terrain: anthropologie & sciences humaines 2000
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/11375/23535
Description
Summary:L’auteur tient à exprimer sa reconnaissance pour le soutien apporté à sa recherche par la population et le Conseil de la première nation crie de Waswanipi, ainsi que par l’autorité régionale crie. Référence électronique openedition: Harvey A. Feit, « Les animaux comme partenaires de chasse », Terrain [En ligne], 34 | mars 2000, mis en ligne le 09 mars 2007, consulté le 15 novembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/terrain/1005 DOI : 10.4000/terrain.1005 Chez les chasseurs cris de la région de la baie James, dans le nord du Québec, le monde de la pensée et celui des animaux interfèrent souvent, au gré des divers événements de la vie et des activités quotidiennes – chasse, relations sociales, luttes politiques. Tout comme les Ojibwa décrits par A. I. Hallowell, les Cris ne font pas de distinction radicale entre nature et société, ou entre humains et animaux, mais vivent dans un monde animé par différentes sortes de personnes. Si les animaux sont crédités d’une pensée aux yeux des chasseurs cris, ces derniers ne sauraient cependant avoir qu’un accès indirect et incomplet à cette pensée. La chasse crée des contacts avec le monde non humain. Ces expériences nouvelles sont en adéquation profonde avec les habitudes des Cris et confirment par là même la réalité de ce monde autre. Les grandes ruptures, dans ce cosmos social, sont le résultat d’actes asociaux tels que l’exploitation des animaux et des hommes perpétrée par des « cannibales de la forêt » ou des non-Cris. Au milieu de toutes les dégradations causées à leurs terres par l’industrie, les animaux incarnent idéalement – mais aussi très physiquement – le maintien de cette relation de réciprocité qui confirme aux Cris leur propre permanence. Cette recherche bénéficia d’une allocation du Conseil canadien de la recherche en sciences sociales et des humanités, et du conseil (Arts Research Board) de l’université McMaster.