Les cétacés des côtes de Mauritanie (Afrique du Nord-ouest). Particularités et variations spatio-temporelles de répartition : Rôle des facteurs océanographiques

Le bilan faunistique établi dans ce travail se fonde surtout sur des données d'échouages (n = 239) et des observations (n = 82) originales collectées principalement en 1994 et 1995. Vingt et une espèces de cétacés ont été identifiées le long des côtes mauritaniennes. L'espèce la plus commu...

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Bibliographic Details
Main Authors: ROBINEAU, D., VELY, M.
Other Authors: Muséum national d'Histoire naturelle, Laboratoire d'Anatomie comparée, 55 rue Buffon, F-75005 Paris, FRA, Direction des services vétérinaires, B.P. 40 Mamoudzou, F-97600 Mayotte, MYT
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris (FRA) 1998
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/2042/54889
Description
Summary:Le bilan faunistique établi dans ce travail se fonde surtout sur des données d'échouages (n = 239) et des observations (n = 82) originales collectées principalement en 1994 et 1995. Vingt et une espèces de cétacés ont été identifiées le long des côtes mauritaniennes. L'espèce la plus commune est Tursiops truncatus (39,3 % des échouages, 81,7 % des observations). Delphinus delphis et Phocoena phocoena sont des espèces communes dans les échouages (elles représentent respectivement 21,7 % et 21,3 % des échouages), mais sont exceptionnellement observées dans le eaux proches du littoral. Sousa teuszii (6,2 % des échouages et 18,3 % des observations) ne se rencontre guère que dans la zone du banc d'Arguin. La présence d'espèces fréquentant normalement les eaux tempérées et froides de l'Atlantique nord, comme Phocoena phocoena et Globicephala melas, s'explique par l'existence, pendant une grande partie de l'année, d'un upwelling côtier qui génère des eaux relativement froides. Ces eaux pourraient aussi jouer le rôle d'une sorte de barrière thermique dissuadant les petits cétacés océaniques tropicaux du genre Stenella (pratiquement absents dans les échouages) de s'approcher de la zone côtière. La répartition spatio-temporelle des espèces côtières est mise en rapport avec les variations des facteurs océanographiques locaux et l'abondance saisonnière des proies.