Summary: | National audience Au cours des dernières décennies, l’ensemble des surfaces de la planète recouvertes de glace a fortement diminué à cause du réchauffement climatique. Cette diminution de ce que l’on appelle la cryosphère a, en retour, un impact sur ce réchauffement climatique. C’est ce qu’on appelle un cercle vicieux! Cercle vicieux parce que lorsque la glace disparaît, les surfaces ainsi dévoilées (roches, végétation, océan) sont plus sombres et absorbent davantage d’énergie des rayons du soleil, au lieu de la renvoyer vers l’espace (un phénomène appelé albedo). À cela s’ajoute le fait que la fonte des glaces entraîne une augmentation de la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère qui contribue à l’effet de serre. Quantifier tout cela n’est pas une mince affaire mais en utilisant un modèle de système terrestre de complexité intermédiaire (qui conserve une puissance de calcul élevée tout en étant raisonnable), l’influence des différents éléments de la cryosphère a pu être prise en compte. Nico Wunderling et ses collègues de l’université de Potsdam ont en effet pu mesurer la contribution de la fonte des glaces à l’augmentation de la température moyenne globale. Au final, leur scénario avec une concentration en carbone dans l’atmosphère maintenue à 400 parties par million (c’est-àdire la même concentration qu’aujourd’hui) a révélé que la contribution de la fonte des glaces s’élève de 0,43 °C en moyenne (ce sera de 5 °C au Groenland et en Antarctique), pour un réchauffement total de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Dit autrement, 30 % du réchauffement total peut être attribué à la fonte des glaces, l’albedo étant responsable à lui seul de 55 % de cette contribution. En fait, l’Arctique sans glace l’été, c’est pour demain et on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas!
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