Summary: | Une petite partie de l’imaginaire médiéval, terré, pourrait-on dire, au fond d’un certain nombre de légendes, a survécu grâce à la tradition orale. Ainsi, en fonction des événements, les quelques survivants réservent encore, parfois, une surprise métaphorique intéressante. L’héritage allégorique nous offre de temps à autre l’opportunité d’explorer la connaissance du monde dans lequel nous vivons. En ces temps obscurs, par exemple, le jaseur boréal, bombycilla garrulus, descendait depuis la taïga et envahissait, comme aujourd’hui, le sud de l’Europe. Il a toujours, dit-on, précédé les vagues de froid des hivers particulièrement rigoureux et, par conséquent, était souvent accompagné de longs mois de disette et de scorbut. Il était donc assimilé à un messager de malheur, oiseau de mauvais augure. Avec sa temporalité et ses cycles de retour approximatifs, il a laissé gravées dans les fables, ses couleurs qui détonnent avec la monotonie chromatique des hivers sans fin.
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