Entre le « grand territoire » et l’amour décolonial – Nirliit et Uvanga

Cet article s’intéresse à deux oeuvres situées dans des communautés inuites : le roman Nirliit (2015) de Juliana Léveillé-Trudel et le film Uvanga (2013) de Marie-Hélène Cousineau et Madeline Piujuq Ivalu. Ces récits représentent le Grand Nord canadien comme source à la fois de fascination et d’engl...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Études littéraires
Main Author: Pascal, Marie
Format: Text
Language:French
Published: Département de littérature, théâtre et cinéma de l’Université Laval 2024
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1114697ar
https://doi.org/10.7202/1114697ar
Description
Summary:Cet article s’intéresse à deux oeuvres situées dans des communautés inuites : le roman Nirliit (2015) de Juliana Léveillé-Trudel et le film Uvanga (2013) de Marie-Hélène Cousineau et Madeline Piujuq Ivalu. Ces récits représentent le Grand Nord canadien comme source à la fois de fascination et d’engloutissement, et le décrivent comme la cause de la mort de l’être humain qui l’arpente, l’abandonne, pour s’y jeter à nouveau. En étudiant les différentes modalités de description du « grand territoire » (le Nunavik et le Nunavut), je mets en regard les propositions littéraires et les images et la bande-son du film afin de montrer que le grand territoire sous-tend un potentiel à inséminer l’amour décolonial et participe à la survivance. This article focuses on two works set in Inuit communities : the novel Nirliit (2015) by Juliana Léveillé-Trudel and the film Uvanga (2013) by Marie-Hélène Cousineau and Madeline Piujuq Ivalu. These narratives portray the Canadian Far North as a source of both fascination and engulfment, describing it as the cause of the death of those who venture through it, abandon it, only to return to it once more. By studying the various modes of description of the « great territory » (Nunavik and Nunavut), I juxtapose the literary narratives with the audiovisual elements of the film to demonstrate that the great territory holds potential to seed decolonial love and contributes to survivance.