L’image des Inuit dans La rivière sans repos de Gabrielle Roy

Selon François Ricard, il existe deux manières de Gabrielle Roy: l’une est plus orientée vers les préoccupations sociales, à l’exemple de Bonheur d’occasion; l’autre est plus idyllique et fait une part plus grande aux souvenirs autobiographiques. Le recueil de nouvelles intitulé La rivière sans repo...

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Published in:Cahiers franco-canadiens de l'Ouest
Main Author: Vaucheret, Étienne
Format: Text
Language:French
Published: Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB) 2022
Subjects:
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spelling fterudit:oai:erudit.org:1094040ar 2023-05-15T16:54:54+02:00 L’image des Inuit dans La rivière sans repos de Gabrielle Roy Vaucheret, Étienne 2022 http://id.erudit.org/iderudit/1094040ar https://doi.org/10.7202/1094040ar fr fre Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB) Érudit Cahiers franco-canadiens de l'Ouest vol. 34 no. 1-2 (2022) http://id.erudit.org/iderudit/1094040ar doi:10.7202/1094040ar Tous droits réservés © Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO) et Presses universitaires de Saint-Boniface (PUSB), 2022 text 2022 fterudit https://doi.org/10.7202/1094040ar 2022-12-11T00:12:30Z Selon François Ricard, il existe deux manières de Gabrielle Roy: l’une est plus orientée vers les préoccupations sociales, à l’exemple de Bonheur d’occasion; l’autre est plus idyllique et fait une part plus grande aux souvenirs autobiographiques. Le recueil de nouvelles intitulé La rivière sans repos, où l’auteur a donné différents éclairages au drame du contact des civilisations, se rattache à la première manière. Plusieurs images à valeur de symboles montrent que l’intrusion des Blancs dans l’univers des Inuit a transformé leur mentalité et introduisent une problématique du progrès: l’avion qui fait son apparition dans le ciel du «Grand Nord» («Les satellites») ou le survol de Fort-Chimo par le fils d’une Inuk et d’un G.I. («La rivière sans repos»); le téléphone, jeu dont finit par se lasser Barnaby, et le fauteuil roulant dont l’utilité pour le vieil Isaac apparaît discutable. Au lieu d’apporter le bonheur aux Inuit, le progrès n’est-il pas source d’aliénation, qu’il s’agisse du cinéma qui perturbe leur imaginaire, du confort moderne qui les déroute, provoque des conflits de générations et rend difficile toute réadaptation aux moeurs d’antan? Même les plus récalcitrants sont victimes de ce progrès envahissant, qui les laisse totalement perplexes devant les problèmes de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Elsa, dans «La rivière sans repos», vit dans sa chair ce drame du heurt des civilisations. En vain essaie-t-elle tour à tour pour élever son enfant, de suivre le progrès, de retourner vivre parmi les Inuit irréductibles, puis de réintégrer pour finir la cité des Blancs. Elle échoue, et son fils, en grandissant, s’écarte d’elle, attiré par le pays de son père. Une vision pessimiste des choses qui traduit la sensibilité de Gabrielle Roy à la détresse humaine. François Ricard submits that there are two approaches in Gabrielle Roy’s work: the first is directed mainly towards social concerns, as exemplified in Bonheur d’occasion, while the second is more idyllic and emphasizes autobiographical memories ... Text inuit Érudit.org (Université Montréal) Cahiers franco-canadiens de l'Ouest 34 1-2 361
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