Trois facettes de la coexistence entre les populations autochtones et canadienne en Mauricie (1870-1910)

Les relations entre les Atikamekw et les colons canadiens en Mauricie entre 1870 et 1910, encore peu étudiées, ont engendré trois phénomènes sociaux et culturels d’importance. D’abord, une certaine forme de cohabitation existait entre les deux groupes, des Atikamekw pouvant habiter dans les villages...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Author: LeBel, Sylvie
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2005
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1082005ar
https://doi.org/10.7202/1082005ar
Description
Summary:Les relations entre les Atikamekw et les colons canadiens en Mauricie entre 1870 et 1910, encore peu étudiées, ont engendré trois phénomènes sociaux et culturels d’importance. D’abord, une certaine forme de cohabitation existait entre les deux groupes, des Atikamekw pouvant habiter dans les villages de colonisation pendant une certaine période. Il y avait également du métissage entre eux, le plus souvent des employés des postes de traite qui s’unissaient avec des femmes autochtones. Enfin, le contact avec les autochtones a participé à la différenciation des colons du front pionnier mauricien d’avec les gens de leur lieu d’origine, la vallée du Saint-Laurent. Cet article montre la nécessité d’étudier ces phénomènes, malgré les difficultés liées à l’imprécision des sources et à la fluidité du concept de « métis » dans l’est du Canada. Contacts between Atikamekw and Canadian settlers in Mauricie from 1870 to 1910 have not been studied thoroughly until now. These contacts had three important social and cultural consequences. First of all, they caused the cohabitation of the two groups in villages of the maurician frontier, as some Atikamekw may sometimes have lived there. Secondly, Canadian settlers working as employees in the trading posts often united with native women, resulting in the existence of a “métis” phenomenon. Thirdly, contacts with native people contributed to the differentiation of the settlers from the people living in the Saint-Laurent Valley. This paper shows the necessity of studying these phenomena, despite the difficulties of often using too vague sources and despite the fluidity of the métis concept in Eastern Canada.