L’ethnogenèse des Métis de la baie James en Ontario et au Québec

Cet article présente les résultats préliminaires d’une étude comparative de l’ethnogénèse et du développement d’une communauté métisse historique au sudest de la baie James, dans les provinces de l’Ontario et du Québec. Les auteurs analysent les critères confirmant l’émergence d’une identité métisse...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Authors: Reimer, Gwen, Chartrand, Jean-Philippe
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2007
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1081638ar
https://doi.org/10.7202/1081638ar
Description
Summary:Cet article présente les résultats préliminaires d’une étude comparative de l’ethnogénèse et du développement d’une communauté métisse historique au sudest de la baie James, dans les provinces de l’Ontario et du Québec. Les auteurs analysent les critères confirmant l’émergence d’une identité métisse, définis par la Cour suprême du Canada dans R. c. Powley (2003) et interprétés lors de jugements récents. Les archives de la traite des fourrures documentent les tendances concernant les mariages entre autochtones et allochtones et l’ascendance mixte de certains individus à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle à trois postes de traites liés entre eux : Moose Factory (Moosonee), Rupert House (Waskaganish) et Eastmain House. Les documents historiques démontrent « l’auto-attribution » et « l’attribution par autrui » d’identités métisses, l’endogamie métisse et la proximité résidentielle de plusieurs générations de familles métisses et suggèrent que les populations métisses des postes du Québec, plus petites, représentent les extensions régionales d’une communauté originaire de Moose Factory. This article presents preliminary findings of a comparative analysis of Métis ethnogenesis and historical Métis community development in the southern and eastern James Bay regions of Ontario and Québec. The authors present a synthesis of criteria for Métis ethnogenesis as originally defined by the Supreme Court of Canada in R. v. Powley (2003) and as interpreted in more recent legal judgements. Fur trade records document patterns of Aboriginal-European marriage and mixed-ancestry beginning in the mid-late 18th century, at three interconnected posts : Moose Factory (Moosonee), Rupert House (Waskaganish) and Eastmain House. Historical evidence of ‘self-ascribed’ and ‘other-ascribed’ mixedancestry identity, mixed-ancestry endogamy and residential proximity by several generations of mixed-ancestry families, suggests that the smaller populations at posts in Québec may represent regional extensions of the Métis core community at Moose Factory.