« Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibi chez les Eeyous de Chisasibi

Il arrive souvent que le comportement et l’identité des Eeyous (Cris) de Chisasibi (Québec) qui consomment de l’alcool et sont ivres en public soient réduits à ceux de victimes : victimes de la colonisation et des tentatives d’assimilation, victimes de violence familiale, victimes de dépendances. Le...

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Published in:Drogues, santé et société
Main Author: Vallée, Jacky
Format: Text
Language:French
English
Published: Drogues, santé et société 2018
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1059138ar
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spelling fterudit:oai:erudit.org:1059138ar 2023-05-15T15:54:16+02:00 « Pas juste un soûlon » : le boire et l’agentivité chez les Eeyous de Chisasibi chez les Eeyous de Chisasibi Vallée, Jacky 2018 http://id.erudit.org/iderudit/1059138ar https://doi.org/10.7202/1059138ar fr en fre eng Drogues, santé et société Érudit Drogues, santé et société vol. 17 no. 1 (2018) http://id.erudit.org/iderudit/1059138ar doi:10.7202/1059138ar Tous droits réservés © Drogues, santé et société, 2018 boire autochtone phénoménologie alcool et agentivité alcool et identités Indigenous drinking phenomenology drinking and agency drinking and identity text 2018 fterudit https://doi.org/10.7202/1059138ar 2022-09-24T23:18:04Z Il arrive souvent que le comportement et l’identité des Eeyous (Cris) de Chisasibi (Québec) qui consomment de l’alcool et sont ivres en public soient réduits à ceux de victimes : victimes de la colonisation et des tentatives d’assimilation, victimes de violence familiale, victimes de dépendances. Les autres membres de la communauté déconseillent fortement de s’adresser directement aux buveurs et les chercheurs en anthropologie les ignorent la plupart du temps. Cet article ethnographique s’appuie sur l’observation participante et sur des entrevues semi-formelles effectuées auprès de femmes et d’hommes adultes qui se disent buveurs ou ex-buveurs. Il met en lumière le point de vue de personnes dont la consommation d’alcool actuelle ou passée est considérée comme un « problème » par leur communauté et par les chercheurs en sciences sociales. En adoptant une approche phénoménologique, l’auteur utilise les concepts de « monde vécu » (lifeworld) et d’agentivité pour illustrer le fait que les individus réfléchissant à leurs propres comportements participent activement à la vision du monde de leur communauté. Bien que ces personnes soient qualifiées de « soûlons » ou de « zombies », elles parlent d’elles-mêmes en référant aux divers autres aspects de leurs identités et à leur propre capacité d’agir. Ce faisant, elles s’approprient leurs identités en tant que membres de leur communauté et revendiquent leur capacité d’agir en dépit des sous-entendus voulant qu’elles aient renoncé à ces identités et à cette capacité en buvant de manière excessive. Eeyou (Cree) people in Chisasibi, Quebec who engage in public drinking and drunkenness often have their behaviour and identity reduced to those of victims: victims of colonialism and assimilation attempts, victims of family violence, victims of addiction. Talking to the drinkers themselves is highly discouraged by fellow community members and often not considered by anthropological researchers. This ethnographic article is based on participant-observation and semi-formal ... Text Chisasibi Cris Érudit.org (Université Montréal) Chisasibi ENVELOPE(-78.333,-78.333,53.667,53.667) Drogues, santé et société 17 1 21 69
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