Cadre institutionnel et pratiques locales de l’aménagement en territoire nordique : Un dialogue en trois temps illustré par le cas de Kuujjuaq

Depuis les débuts de la sédentarisation des communautés inuites du Québec, au coeur du xxe siècle, une pluralité et une diversité d’acteurs sont intervenus en matière d’aménagement et d’habitation. Au fil du temps, la coexistence des référentiels étatique et inuit a généré des singularités spatiales...

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Bibliographic Details
Published in:Recherches amérindiennes au Québec
Main Authors: Breton, Marie-Pier, Cloutier, Geneviève
Format: Text
Language:French
Published: Recherches amérindiennes au Québec 2017
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1042901ar
https://doi.org/10.7202/1042901ar
Description
Summary:Depuis les débuts de la sédentarisation des communautés inuites du Québec, au coeur du xxe siècle, une pluralité et une diversité d’acteurs sont intervenus en matière d’aménagement et d’habitation. Au fil du temps, la coexistence des référentiels étatique et inuit a généré des singularités spatiales et organisationnelles sur le territoire. Cet article expose, selon trois périodes clés, le dialogue entre les deux référentiels qui fait montre du rapport mouvant entre l’État et les Inuits. Le partage des responsabilités en matière de planification relatif à ces trois périodes distinctes amène une réflexion quant à l’intégration de la culture inuite dans les plus récents aménagements territoriaux. La planification urbaine, la morphogenèse et les pratiques citoyennes explorées dans la municipalité de Kuujjuaq permettent de saisir le dialogue entre le cadre institutionnel et les pratiques locales. L’évolution du décalage entre les référentiels sous forme de compromis attenant à la partialité de la prise en charge locale est constatée. Since the beginning of the settlement of Inuit communities in Québec in the heart of the 20th century, many diverse stakeholders have intervened in planning and housing. Over time, the coexistence of government and Inuit reference frameworks have generated spatial and organizational particularities. This article, divided into three key periods, presents the dialogue between these two frames of reference, which show the shifting relationship between the state and Inuit. The division of responsibilities in terms of planning for these three distinct periods leads to a reflection on the integration of Inuit culture in more recent territorial developments. Urban planning, morphogenesis and civic practices explored in the municipality of Kuujjuaq are used to grasp this dialogue between the institution and local practices. The evolution of the gap between reference frameworks in the form of compromise due to the bias of current local undertakings is recognized. Desde el inicio de la sedentarización de las comunidades Inuit de Québec, en el corazón del siglo XX, una pluralidad y una diversidad de actores han intervenido en materia de planificación y vivienda. Con el tiempo, la coexistencia de referencias estatales e inuit ha generado particularidades espaciales y organizacionales en el territorio. Este artículo expone, según tres períodos claves, el diálogo entre ambas referencias que demuestra el vínculo inestable entre el Estado y los Inuit. El reparto de las responsabilidades en relación con la planificación relativa a estos tres distintos períodos, contribuye a una reflexión sobre la integración de la cultura Inuit en las planificaciones territoriales más recientes. La planificación urbana, la morfogénesis y las prácticas ciudadanas exploradas en el municipio de Kuujjuaq permiten asir el diálogo entre el marco institucional y las prácticas locales. Se constata la evolución de la diferencia entre referentes como un compromiso unido a la tendencia de apoyo local.