Regard sur l’interaction de l’urbanisation, du traumatisme historique et de l’identité culturelle parmi la jeunesse autochtone au Canada
L’urbanisation est une forme de colonisation actuelle des peuples autochtones (Taylor et Bell, 2004). Elle est, d’une part, une conséquence d’un traumatisme historique, soit l’aboutissement des pertes subies par les peuples autochtones au Canada en raison du colonialisme, qui s’est traduit par des m...
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2016
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fterudit:oai:erudit.org:1039500ar 2023-05-15T16:08:10+02:00 Regard sur l’interaction de l’urbanisation, du traumatisme historique et de l’identité culturelle parmi la jeunesse autochtone au Canada Elizabeth Fast, Jennifer Nutton, Mireille De La Sablonnière-Griffin, Anna Kozlowski, Nahka Bertrand, Swaneige Bertrand, Jennifer Mitchell 2016 http://id.erudit.org/iderudit/1039500ar https://doi.org/10.7202/1039500ar fr fre INRS-UCS Érudit Enfances, Familles, Générations no. 25 (2016) http://id.erudit.org/iderudit/1039500ar doi:10.7202/1039500ar Tous droits réservés ©INRS-UCS, 2016 jeunesse autochtone urbanisation colonisation traumatisme historique identité culturelle indigenous youth colonization historical trauma cultural identity text 2016 fterudit https://doi.org/10.7202/1039500ar 2022-09-24T23:17:05Z L’urbanisation est une forme de colonisation actuelle des peuples autochtones (Taylor et Bell, 2004). Elle est, d’une part, une conséquence d’un traumatisme historique, soit l’aboutissement des pertes subies par les peuples autochtones au Canada en raison du colonialisme, qui s’est traduit par des manifestations comprenant une incidence accrue de dépendances, de troubles de santé mentale et de violence familiale (Code Criminel (R.S.C., 1985, c. C-46); Brave Heart, 1998; Evans-Campbell, 2008; Wesley-Esquimaux et Smolewski, 2004). D’autre part, elle est une manifestation des conditions colonialistes actuelles, comme le manque d’infrastructures permettant aux gens de demeurer dans leur communauté pour travailler, suivre un enseignement supérieur ou, dans de nombreux cas, recevoir des soins médicaux vitaux. À l’aide d’entrevues réalisées dans le cadre d’une étude plus vaste qui explorait l’identité culturelle de la jeunesse autochtone urbaine à Montréal, nous montrerons comment l’urbanisation, le traumatisme historique et l’identité culturelle interagissent dans la vie des jeunes rencontrés. L’étude a mis en œuvre les principes de propriété, de contrôle, d’accès et de possession (PCAP ®) en se dotant d’un comité composé de jeunes autochtones urbains qui surveillait tous les aspects du processus de recherche (CPN, 2007). L’analyse a mené à la formulation de quatre grands thèmes reliant entre eux l’urbanisation, le traumatisme historique et l’identité culturelle. Les participants ont d’abord défini la manière dont le traumatisme historique a touché leur vie. Le discours convergent des jeunes a permis de caractériser l’urbanisation comme une forme actuelle de politique coloniale ainsi qu’une forme de traumatisme historique. Enfin, les jeunes ont partagé leur expérience du racisme et des stéréotypes en milieu urbain de même que l’impact de ceux-ci sur leur sens de l’identité culturelle. Nous montrerons comment l’urbanisation, le traumatisme historique et l’identité culturelle interagissent dans la vie de ces jeunes. ... Text esquimaux Érudit.org (Université Montréal) Canada Enfances, Familles, Générations 25 |
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L’urbanisation est une forme de colonisation actuelle des peuples autochtones (Taylor et Bell, 2004). Elle est, d’une part, une conséquence d’un traumatisme historique, soit l’aboutissement des pertes subies par les peuples autochtones au Canada en raison du colonialisme, qui s’est traduit par des manifestations comprenant une incidence accrue de dépendances, de troubles de santé mentale et de violence familiale (Code Criminel (R.S.C., 1985, c. C-46); Brave Heart, 1998; Evans-Campbell, 2008; Wesley-Esquimaux et Smolewski, 2004). D’autre part, elle est une manifestation des conditions colonialistes actuelles, comme le manque d’infrastructures permettant aux gens de demeurer dans leur communauté pour travailler, suivre un enseignement supérieur ou, dans de nombreux cas, recevoir des soins médicaux vitaux. À l’aide d’entrevues réalisées dans le cadre d’une étude plus vaste qui explorait l’identité culturelle de la jeunesse autochtone urbaine à Montréal, nous montrerons comment l’urbanisation, le traumatisme historique et l’identité culturelle interagissent dans la vie des jeunes rencontrés. L’étude a mis en œuvre les principes de propriété, de contrôle, d’accès et de possession (PCAP ®) en se dotant d’un comité composé de jeunes autochtones urbains qui surveillait tous les aspects du processus de recherche (CPN, 2007). L’analyse a mené à la formulation de quatre grands thèmes reliant entre eux l’urbanisation, le traumatisme historique et l’identité culturelle. Les participants ont d’abord défini la manière dont le traumatisme historique a touché leur vie. Le discours convergent des jeunes a permis de caractériser l’urbanisation comme une forme actuelle de politique coloniale ainsi qu’une forme de traumatisme historique. Enfin, les jeunes ont partagé leur expérience du racisme et des stéréotypes en milieu urbain de même que l’impact de ceux-ci sur leur sens de l’identité culturelle. Nous montrerons comment l’urbanisation, le traumatisme historique et l’identité culturelle interagissent dans la vie de ces jeunes. ... |
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