National Histories and Ethnic History in Canada

L’historiographie canadienne a vu émerger les travaux d’« histoire sociale » de catégories particulières (femmes, travailleurs, immigrants, Premières Nations, Québécois) dans le contexte des années soixante. L’auteur examine comment cette nouvelle dynamique sociale a contribué à la remise en questio...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Cahiers de recherche sociologique
Main Author: Perin, Roberto
Format: Text
Language:English
Published: Département de sociologie - Université du Québec à Montréal 1993
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1002193ar
https://doi.org/10.7202/1002193ar
Description
Summary:L’historiographie canadienne a vu émerger les travaux d’« histoire sociale » de catégories particulières (femmes, travailleurs, immigrants, Premières Nations, Québécois) dans le contexte des années soixante. L’auteur examine comment cette nouvelle dynamique sociale a contribué à la remise en question de postulats centraux de l’histoire nationale. Cette nouvelle génération d’historiens a présenté des agents actifs, avec leur propre histoire interne, structurée selon des perspectives, des stratégies et des intérêts spécifiques. Ceci a eu pour résultat de fragmenter l’histoire canadienne, mais de permettre en même temps la réinterprétation de postulats centraux. La nouvelle historiographie a le défi majeur de lier des explications pertinentes relevant de la classe sociale, du sexe, de l’ethnicité et de la nation. La tentatives de reconstruction de l’histoire de catégories particulières de la population sont cruciales mais doivent être faites dans la prise en compte des facteurs affectant le contexte global. L’auteur évoque le rôle de l’État, des structures de la vie politique et de la législation. Deux cas font obstacle à la réécriture de l’histoire canadienne : celui du Québec et celui des Premières Nations. En conséquence, il affirme l’existence de deux, sinon trois histoires nationales dans le contexte canadien. L’auteur s’attarde enfin à l’histoire sociale des immigrants pour faire remarquer que cette histoire ne se réduit pas aux politiques d’immigration. Elle n’est pas non plus une simple extension de l’histoire des pays d’origine. Les immigrants ont fonctionné dans des contextes complètement différents de ceux des pays d’origine ce qui a donné une nouvelle signification à leurs actions et à leur identité. Cela amène l’auteur à se demander si l’histoire des immigrants est une histoire nationale, au même titre que l’histoire des Québécois ou des Premières Nations. En dépit de la tentative de certaines minorités de se réclamer du statut de « peuple fondateur », l’auteur s’objecte à ces thèses qui se fondent souvent sur la complétudes institutionnelle et le pluralisme structurel des minorités. L’auteur s’objecte aux approches folklorisantes et isolationnbistes de l’histoire immigrée et prétend que l’histoire sociale doit apporter de nouveaux éclairages sur les groupes particuliers, mais aussi sur l’intégration de ces groupes à la communauté nationale. National history is out of fashion in Canada. Since the 1960s the constitutional crisis which has challenged the unitary character of the Canadian State has had a profound impact on its historiography. It is in this troubled context that social history emerged. In seeking to reconstitute the internal history of social groups, it broke the "national" consensus that had been created around not only the interpretations, but the periodicity of traditional history. The question now arises as to whether national history still exists as a category. If so, how many national histories does Canada have? Where do the First Nations and immigrant groups fit into to this (these) national history (histories), or do they have national histories of their own? La historia nacional no está más de moda en Canadá. La crisis constitucional que desde los años sesenta conmociona el carácter unitario del Estado canadiense ha tenido un impacto profundo en su historiografía. La historia social emerge en ese contexto conflictivo con el objeto de reconstruir la historia interna de los grupos sociales, quebrantando el consenso que hasta entonces existía en torno a las interpretaciones de la historia tradicional y su periodización. En la actualidad, el interrogante que se plantea es el siguiente: existe aún la historia nacional como categoría? De ser así, cuántas historias nacionales hay en Canadá? Las Primeras Naciones y los inmigrantes se integran a esta(s) historia(s), o poseen sus propias historias nacionales?