Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien

Les notions et gestion du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien ont été fortement ébranlées par les grandes mutations (christianisation, sédentarisation, scolarisation, etc.) qu’ils ont vécues aux XIXe et XXe siècles. Ces bouleversements ont créé des tensions entre les pratiques trad...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Globe
Main Author: Bordin, Guy
Format: Text
Language:French
Published: Globe, Revue internationale d’études québécoises 2005
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1000897ar
https://doi.org/10.7202/1000897ar
id fterudit:oai:erudit.org:1000897ar
record_format openpolar
spelling fterudit:oai:erudit.org:1000897ar 2023-05-15T15:18:54+02:00 Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien Bordin, Guy 2005 http://id.erudit.org/iderudit/1000897ar https://doi.org/10.7202/1000897ar fr fre Globe, Revue internationale d’études québécoises Érudit Globe : Revue internationale d’études québécoises vol. 8 no. 1 (2005) Tous droits réservés © Globe, Revue internationale d’études québécoises, 2005 text 2005 fterudit https://doi.org/10.7202/1000897ar 2013-03-29T14:14:51Z Les notions et gestion du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien ont été fortement ébranlées par les grandes mutations (christianisation, sédentarisation, scolarisation, etc.) qu’ils ont vécues aux XIXe et XXe siècles. Ces bouleversements ont créé des tensions entre les pratiques traditionnelles du temps et les nombreuses contraintes imposées par les nouvelles réalités. Après avoir évoqué les modes de repérage et de division du temps inuits avant l’établissement de contacts suivis avec les Blancs, puis l’introduction du calendrier grégorien et des moyens techniques de mesure du temps, l’auteur montre que la cohabitation forcée ou peut-être la collision des deux modes de temporalité produit un système hybride de gestion du temps, qui consiste à satisfaire autant que faire se peut aux exigences du moment, tout en les associant aux pratiques culturelles qui se sont transmises entre générations. Dans cette coexistence des temps, il s’est ainsi établi des modes de fonctionnement individuels et sociaux qui évoluent le long d’un continuum. Aussi souvent que possible, je procéderai à l’analyse morpho-sémantique des termes rencontrés, afin d’en révéler la signification littérale, qui seule donne accès à la structure sémantique sous-jacente. Time sense and timekeeping among the Inuit of the eastern Canadian Arctic have been deeply shaken by the major changes (the advent of Christianity, the adoption of a sedentary lifestyle, the establishment of schools, etc.) that have taken place during the nineteenth and twentieth centuries. These upheavals have created tensions between the traditional practices regarding time and the numerous constraints imposed by new circumstances. After discussing the Inuit methods for describing and dividing time before the establishment of contact with Whites, as well as the introduction of the Gregorian calendar and technical methods for measuring time, the author shows that the forced cohabitation, or perhaps collision, of these two modes of temporality has produced a hybrid system of timekeeping that must satisfy the demands of the moment to the extent possible, while maintaining an association with cultural practices transmitted from generation to generation. In this co-existence of times, individual and social methods of functioning are established that evolve along a continuum. A morpho-semantic analysis of relevant terms is also conducted in order to reveal the literal meaning that alone can provide access to the underlying semantic structure. Text Arctic inuit inuits Érudit.org (Université Montréal) Arctic Globe 8 1 99 133
institution Open Polar
collection Érudit.org (Université Montréal)
op_collection_id fterudit
language French
description Les notions et gestion du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien ont été fortement ébranlées par les grandes mutations (christianisation, sédentarisation, scolarisation, etc.) qu’ils ont vécues aux XIXe et XXe siècles. Ces bouleversements ont créé des tensions entre les pratiques traditionnelles du temps et les nombreuses contraintes imposées par les nouvelles réalités. Après avoir évoqué les modes de repérage et de division du temps inuits avant l’établissement de contacts suivis avec les Blancs, puis l’introduction du calendrier grégorien et des moyens techniques de mesure du temps, l’auteur montre que la cohabitation forcée ou peut-être la collision des deux modes de temporalité produit un système hybride de gestion du temps, qui consiste à satisfaire autant que faire se peut aux exigences du moment, tout en les associant aux pratiques culturelles qui se sont transmises entre générations. Dans cette coexistence des temps, il s’est ainsi établi des modes de fonctionnement individuels et sociaux qui évoluent le long d’un continuum. Aussi souvent que possible, je procéderai à l’analyse morpho-sémantique des termes rencontrés, afin d’en révéler la signification littérale, qui seule donne accès à la structure sémantique sous-jacente. Time sense and timekeeping among the Inuit of the eastern Canadian Arctic have been deeply shaken by the major changes (the advent of Christianity, the adoption of a sedentary lifestyle, the establishment of schools, etc.) that have taken place during the nineteenth and twentieth centuries. These upheavals have created tensions between the traditional practices regarding time and the numerous constraints imposed by new circumstances. After discussing the Inuit methods for describing and dividing time before the establishment of contact with Whites, as well as the introduction of the Gregorian calendar and technical methods for measuring time, the author shows that the forced cohabitation, or perhaps collision, of these two modes of temporality has produced a hybrid system of timekeeping that must satisfy the demands of the moment to the extent possible, while maintaining an association with cultural practices transmitted from generation to generation. In this co-existence of times, individual and social methods of functioning are established that evolve along a continuum. A morpho-semantic analysis of relevant terms is also conducted in order to reveal the literal meaning that alone can provide access to the underlying semantic structure.
format Text
author Bordin, Guy
spellingShingle Bordin, Guy
Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien
author_facet Bordin, Guy
author_sort Bordin, Guy
title Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien
title_short Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien
title_full Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien
title_fullStr Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien
title_full_unstemmed Phasages et déphasages. Représentations du temps chez les Inuits de l’Arctique oriental canadien
title_sort phasages et déphasages. représentations du temps chez les inuits de l’arctique oriental canadien
publisher Globe, Revue internationale d’études québécoises
publishDate 2005
url http://id.erudit.org/iderudit/1000897ar
https://doi.org/10.7202/1000897ar
geographic Arctic
geographic_facet Arctic
genre Arctic
inuit
inuits
genre_facet Arctic
inuit
inuits
op_relation Globe : Revue internationale d’études québécoises
vol. 8 no. 1 (2005)
op_rights Tous droits réservés © Globe, Revue internationale d’études québécoises, 2005
op_doi https://doi.org/10.7202/1000897ar
container_title Globe
container_volume 8
container_issue 1
container_start_page 99
op_container_end_page 133
_version_ 1766349069937016832