Les combes à neige de la rivière aux Feuilles (Nouveau-Québec) : indicateurs paléoclimatiques holocènes

L’analyse des sols et de la végétation de ces milieux a permis de situer leur origine et leur évolution au cours du Néoglaciaire. La présence de macrorestes fossiles (charbons de bois, cônes calcinés d’épinette noire Picea mariana (Mill)) BSP et de mélèze Larix laricina (DuRoi) K. Koch, fragments de...

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Bibliographic Details
Published in:Géographie physique et Quaternaire
Main Authors: Payette, Serge, Lajeunesse, Roxane
Format: Text
Language:French
Published: Les Presses de l’Université de Montréal 1980
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1000398ar
https://doi.org/10.7202/1000398ar
Description
Summary:L’analyse des sols et de la végétation de ces milieux a permis de situer leur origine et leur évolution au cours du Néoglaciaire. La présence de macrorestes fossiles (charbons de bois, cônes calcinés d’épinette noire Picea mariana (Mill)) BSP et de mélèze Larix laricina (DuRoi) K. Koch, fragments de bois) indique que les combes à neige viennent de milieux anciennement boisés. La disparition du couvert forestier se serait produite à la suite de feux survenant au cours de périodes climatiques froides inhibant toute régénération forestière. Les combes à neige sont ainsi la réponse à des périodes de détérioration climatique qui se sont manifestées quelque temps après 2600, 2200, 1600-1400, 1000-900 et 500-300 ans BP. Quelques combes à neige apparues tôt au Néoglaciaire auraient connu une régression autour de 1300-1200 ans BP (sous réserve), grâce à un réchauffement climatique ayant favorisé une certaine réafforestation. L’apparition et l’expansion graduelles des combes à neige aux dépens du couvert forestier de 2600 ans BP jusqu’à nos jours suggèrent que le refroidissement climatique, bien que persistant, n’était pas de grande amplitude; les feux auraient servi la plupart du temps d’amorce à l’expansion du couvert de neige. Les combes à neige situées à proximité de formations arborescentes ont subi un envahissement de mélèzes entre 1940 et 1970, corrélé avec le réchauffement climatique du XXe siècle. Depuis 1970, un renversement de la tendance climatique est survenu et est caractérisé par la mortalité d’au moins 17 % de la population de mélèzes des combes à neige. Cette mortalité est étroitement reliée à l’intense reprise des processus périglaciaires dans les combes. Finalement, l’apparition toute récente de grandes coulées de gélifiluction sur les versants enneigés a eu pour conséquence de détruire la végétation des bas-versants et favoriser la formation de nouvelles combes à neige. On the basis of plant macrofossil analysis (charcoals, charred cones of black spruce Picea mariana (Mill.) BSP and larch Larix ...