Le cadre chronologique et paléogéographique de l’évolution marine depuis la déglaciation dans la région d’Aupaluk Nouveau-Québec

À Aupaluk, la limite marine maximale atteinte au cours de la transgression ibervillienne se situe à l’intérieur des terres vers 148 m d’altitude. Elle date selon toute vraisemblance d’au moins 7350 AA. À partir de cette époque, la mer s’est retirée à cause du soulèvement isostatique. Entre la déglac...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Géographie physique et Quaternaire
Main Authors: Lauriol, Bernard, Gray, James T., Hétu, Bernard, Cyr, André
Format: Text
Language:French
Published: Les Presses de l’Université de Montréal 1979
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/1000068ar
https://doi.org/10.7202/1000068ar
Description
Summary:À Aupaluk, la limite marine maximale atteinte au cours de la transgression ibervillienne se situe à l’intérieur des terres vers 148 m d’altitude. Elle date selon toute vraisemblance d’au moins 7350 AA. À partir de cette époque, la mer s’est retirée à cause du soulèvement isostatique. Entre la déglaciation et 5250 AA le soulèvement fut rapide (7,1 cm/an). À partir de 5000 AA, il a été plus lent. Le taux d’émersion actuel n’est pas encore connu avec précision. Quatre anciens rivages ont été datés de 6000, 5700, 5000 et 1800 AA. Celui de 5000 AA correspond au rivage de 30 m et a été reconnu en de très nombreux endroits de l’Arctique canadien. Nous nous demandons de plus s’il y a eu une transgression vers 5600 AA. En analysant en détail la mise en place de la coupe A2, il nous semble difficile de répondre de manière catégorique. Les compositions isotopiques du carbone et de l’oxygène des coquilles, le nombre d’espèces recensées à chacun des sites, les densités d’occupation, les mesures du taux de croissance et la longueur des coquilles indiquent que les populations fossiles forment deux groupes dont les différences s’expliquent plus par les conditions de salinité que par l’évolution des conditions hydrologiques. Celles-ci paraissent être demeurées stables depuis la déglaciation ainsi que l’indiquent également les formes d’érosion et d’accumulation littorales. At Aupaluk a marine limit of 148 m was attained as a result of the invasion of the coastal lowlands by the Iberville Sea. The marine invasion occurred in association with retreat of the Laurentide ice towards the west and southwest about 7350 years BP. Between the déglaciation and 5250 years BP the uplift was rapid (7.1 cm yr~'). From 5000 years onwards uplift has been relatively slow. The rate of emergence at the present day is not precisely known however. Four strandlines have been dated at 6000, 5700, 5000 and 1800 years BP. A 5000 year has already been recognised at several sites in the Canadian Arctic. In the Aupaluk area it is situated at 30 m above ...