Le Quaternaire de la côte sud-est de la baie d’Ungava, Québec nordique

La région étudiée s'étend de part et d'autre de l'estuaire du fleuve George et le long du littoral de la baie d'Ungava jusqu'au fjord Weymouth. On y a mesuré trois mouvements glaciaires: 1) les trains de broutures et des stries à un site situé sur une berge rocheuse du Georg...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Géographie physique et Quaternaire
Main Authors: Allard, Michel, Fournier, Alain, Gahé, Emile, Seguin, Maurice K.
Format: Text
Language:French
Published: Les Presses de l'Université de Montréal 1989
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/032786ar
https://doi.org/10.7202/032786ar
Description
Summary:La région étudiée s'étend de part et d'autre de l'estuaire du fleuve George et le long du littoral de la baie d'Ungava jusqu'au fjord Weymouth. On y a mesuré trois mouvements glaciaires: 1) les trains de broutures et des stries à un site situé sur une berge rocheuse du George témoignent d'un ancien mouvement glaciaire datant d'avant le Wisconsinien supérieur et orienté vers 280°, en provenance des monts Torngat; 2) les marques et les formes glaciaires dessinent un mouvement tournant, passant de 330e en amont de l'estuaire du George à 010e à son embouchure et 3) un dernier écoulement glaciaire, superposé au précédent, qui, décalé, passe de 350° au sud à 030° au nord. Le dernier écoulement glaciaire provenant du sud-est, soit des hauteurs le long de la frontière du Labrador, résulte d'un changement de dynamique glaciaire précédant de peu la déglaciation. Toutes les stries et les roches moutonnées observées le long de la côte est de la baie d'Ungava datent du dernier écoulement glaciaire en provenance des monts Torngat. De nombreux chenaux marginaux entaillés dans les tills des vallées lacustres du plateau témoignent d'une fonte glaciaire par attrition sur place. La limite de la Mer d'Iberville, à 100 m d'altitude, suit un plan horizontal d'amont en aval de l'estuaire, par suite de la déglaciation plutôt rapide du cours inférieur du George. Ce niveau marin maximal s'abaisse toutefois vers le nord-est, le long de la côte est de ia baie, probablement en raison de la présence de masses de glace moins importantes sur la péninsule du Labrador au Wisconsinien supérieur. La plus vieille datation au 14C, de 7380 ± 90 (UL-358), permet d'envisager, avec les données existantes sur la rive ouest de la baie, que la déglaciation a été à peu près simultanée tout le long des côtes de la baie d'Ungava. Quinze datations au 14C ont servi à bâtir une courbe de relèvement isostatique qui montre un tauxd'émersion de l'ordre de 4,5 m/siècle entre la déglaciation et 5800 BP, une inflexion à cette date et un taux très ralenti d'environ 0,5 ...