L’anthropologie à l’épreuve de la décolonisation de la recherche dans les études autochtones : Un terrain politique en contexte atikamekw

L’objectif de cet article est d’analyser à la fois l’importance du terrain dans la production du savoir anthropologique et la place des anthropologues dans un contexte de décolonisation de la recherche. L’auteur s’attarde sur le travail de terrain et sur la pratique ethnographique comme processus dy...

Full description

Bibliographic Details
Published in:Anthropologie et Sociétés
Main Author: Jérôme, Laurent
Format: Text
Language:French
Published: Département d'anthropologie de l'Université Laval 2008
Subjects:
Online Access:http://id.erudit.org/iderudit/029723ar
https://doi.org/10.7202/029723ar
Description
Summary:L’objectif de cet article est d’analyser à la fois l’importance du terrain dans la production du savoir anthropologique et la place des anthropologues dans un contexte de décolonisation de la recherche. L’auteur s’attarde sur le travail de terrain et sur la pratique ethnographique comme processus dynamique mettant en jeu des concepts tels que ceux de créativité, d’improvisation, d’implication et de réflexivité, particulièrement importants lorsqu’il s’agit de s’intéresser aux thèmes très sensibles de la spiritualité et de la guérison chez les Premières Nations du Québec. À partir d’une réflexion détachée sur une expérience de terrain avec les Atikamekw (Centre-du-Québec) marquée par des situations de contestation, l’auteur oriente ses réflexions autour de différentes questions : qu’est-ce qu’un terrain anthropologique aujourd’hui? Comment se positionner en tant que chercheur dans le contexte des études autochtones, contexte marqué par une contestation des méthodes de recherche et par la multiplication des protocoles de recherche? This paper examines the significance of fieldwork in the production of anthropological knowledge and the position of anthropologist in a context of decolonization of research. The author considers the fieldwork and the ethnographical practice as a dynamic process involving concepts such as those of creativity, improvisation, involvement and reflexivity, particularly important when working on politically sensitive themes of research such as spirituality and healing among First Nations of Quebec. Based on his experience with Atikamekw people from Quebec and through contesting situations of research, this article addresses several questions : what is an anthropological fieldwork today? How researchers should think the fieldwork and the ethnographical process in the context of multiplication of ethic codes and research protocols? El objeto de este artículo es analizar a la vez la importancia del trabajo de campo en la producción del saber antropológico y el lugar de los antropólogos en un contexto de descolonización de la investigación. El autor se detiene sobre el trabajo de campo y sobre la práctica etnográfica como proceso dinámico que utiliza conceptos como los de creatividad, improvisación, implicación y reflexividad, particularmente importantes cuando uno se interesa a temas tan sensibles como la espiritualidad y la curación entre las Primeras naciones de Quebec. A partir de una reflexión distanciada sobre una experiencia de campo con los Atikamekw (Centro de Quebec), marcada por situaciones de desacuerdo, el autor orienta sus reflexiones en torno a diferentes cuestiones: ¿Qué es una práctica de campo hoy en día? ¿Cómo posicionarse en tanto que investigador en el contexto de los estudios autóctonos, contexto marcado por un desacuerdo con los métodos de investigación y por la multiplicación de los protocolos de investigación?