Lire la tradition orale, écrire l’histoire crie
Dans un précédent article, auquel celui-ci fait suite, l’auteure avait posé la question suivante : les historiens non autochtones possèdent-ils les outils linguistiques et analytiques propres à interpréter les récits relevant de la tradition et de l’histoire orales, de manière à en conserver l’intég...
Published in: | Anthropologie et Sociétés |
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Département d’anthropologie de l’Université Laval
2002
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fterudit:oai:erudit.org:007047ar 2023-05-15T18:49:47+02:00 Lire la tradition orale, écrire l’histoire crie Morantz, Toby 2002 http://id.erudit.org/iderudit/007047ar https://doi.org/10.7202/007047ar fr fre Département d’anthropologie de l’Université Laval Érudit Anthropologie et Sociétés vol. 26 no. 2-3 (2002) http://id.erudit.org/iderudit/007047ar doi:10.7202/007047ar Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 2002 Morantz tradition orale histoire orale Cris de la baie James oral tradition oral history James Bay Crees text 2002 fterudit https://doi.org/10.7202/007047ar 2022-09-24T23:12:19Z Dans un précédent article, auquel celui-ci fait suite, l’auteure avait posé la question suivante : les historiens non autochtones possèdent-ils les outils linguistiques et analytiques propres à interpréter les récits relevant de la tradition et de l’histoire orales, de manière à en conserver l’intégrité et la signification culturelle? L’article concluait que non. Ici, l’attention se porte sur ce qu’il est possible de sauvegarder de ces récits oraux pour introduire dans notre rédaction euro-dominée de l’histoire les conceptions et la compréhension qu’en ont les Autochtones. À partir de la fin des années soixante, sous les auspices de programmes muséaux, des anthropologues se sont rendus sur le terrain à l’est de la baie James et ont produit d’imposants rapports, qui ne comptent pas seulement des entrevues, mais aussi des traductions de récits oraux sur la tradition et l’histoire datant d’une époque antérieure à celle de l’entrée des Cris dans la société industrielle. Cet article analyse ces recueils pour offrir des exemples de sujets qui y sont abordés et montrer comment l’interviewer a pu en déterminer l’orientation. L’auteure maintient qu’une telle reproduction des récits oraux les arrache à leur contexte culturel, mais la matière qu’il est possible d’en tirer procure une compréhension vitale des activités et de la perspective qu’avaient les Cris à une époque aujourd’hui révolue cette compréhension est aussi essentielle à l’écriture de l’histoire du vingtième siècle. This paper follows from an earlier one in which the author questioned whether non-Native historians have the linguistic and analytic tools to interpret oral traditions and oral histories in ways that retained their integrity and cultural meaning; it concluded we do not. Here, the focus is on salvaging what is possible from these oral accounts as a way of drawing Native understanding and insights into the writing of our western-dominated histories. Under the auspices of museum programs, anthropologists have been in the field in eastern James Bay ... Text Cris James Bay Érudit.org (Université Montréal) Baie James ENVELOPE(-80.500,-80.500,53.500,53.500) Anthropologie et Sociétés 26 2-3 23 43 |
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Dans un précédent article, auquel celui-ci fait suite, l’auteure avait posé la question suivante : les historiens non autochtones possèdent-ils les outils linguistiques et analytiques propres à interpréter les récits relevant de la tradition et de l’histoire orales, de manière à en conserver l’intégrité et la signification culturelle? L’article concluait que non. Ici, l’attention se porte sur ce qu’il est possible de sauvegarder de ces récits oraux pour introduire dans notre rédaction euro-dominée de l’histoire les conceptions et la compréhension qu’en ont les Autochtones. À partir de la fin des années soixante, sous les auspices de programmes muséaux, des anthropologues se sont rendus sur le terrain à l’est de la baie James et ont produit d’imposants rapports, qui ne comptent pas seulement des entrevues, mais aussi des traductions de récits oraux sur la tradition et l’histoire datant d’une époque antérieure à celle de l’entrée des Cris dans la société industrielle. Cet article analyse ces recueils pour offrir des exemples de sujets qui y sont abordés et montrer comment l’interviewer a pu en déterminer l’orientation. L’auteure maintient qu’une telle reproduction des récits oraux les arrache à leur contexte culturel, mais la matière qu’il est possible d’en tirer procure une compréhension vitale des activités et de la perspective qu’avaient les Cris à une époque aujourd’hui révolue cette compréhension est aussi essentielle à l’écriture de l’histoire du vingtième siècle. This paper follows from an earlier one in which the author questioned whether non-Native historians have the linguistic and analytic tools to interpret oral traditions and oral histories in ways that retained their integrity and cultural meaning; it concluded we do not. Here, the focus is on salvaging what is possible from these oral accounts as a way of drawing Native understanding and insights into the writing of our western-dominated histories. Under the auspices of museum programs, anthropologists have been in the field in eastern James Bay ... |
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