Le sens « caché » des mots inuit
Les mots de l’inuktitut sont généralement composés d’un certain nombre de morphèmes dont chacun a son sens propre. L’analyse sémantique de ces parties composantes révèle souvent une signification sous-jacente qui diffère de celle du mot dans son entier, tout en lui étant liée. La plausibilité des si...
Published in: | Revue d’études autochtones |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
Société Recherches autochtones au Québec
2025
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.7202/1116515ar https://doaj.org/article/eb741c49e58b4466ad4f1f3b8b6f8bda |
Summary: | Les mots de l’inuktitut sont généralement composés d’un certain nombre de morphèmes dont chacun a son sens propre. L’analyse sémantique de ces parties composantes révèle souvent une signification sous-jacente qui diffère de celle du mot dans son entier, tout en lui étant liée. La plausibilité des significations ainsi mises en lumière varie selon la technique d’analyse utilisée : découpage morphologique en synchronie, recours à l’inférence sémantique, ou à l’étymologie proto-eskimo. Dans tous les cas, cette lecture analytique des mots inuit est révélatrice des images et représentations « cachées » qu’ils peuvent véhiculer. Trois exemples de ce type de lecture sont présentés ici : la relation entre corps et numération, la parenté par alliance, et l’union entre le chamane et ses esprits auxiliaires. On peut postuler que de telles données fournissent aux locuteurs et locutrices d’aujourd’hui des éléments de réflexion inédits sur la richesse sémantique insoupçonnée de leur propre langue. |
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