Le génie végétal au secours de la connectivité écologique des berges de cours d’eau

Dans les zones urbanisées, les rivières et les écosystèmes riverains sont souvent les seuls corridors écologiques disponibles pour le déplacement de la faune. Cependant, les berges y sont souvent stabilisées par des ouvrages de génie civil, ce qui peut entraîner une dégradation de l'habitat et...

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Bibliographic Details
Published in:Sciences Eaux & Territoires
Main Authors: Étienne BONCOURT, André EVETTE, Laurent BERGÈS, Maria ALP
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 2024
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.20870/Revue-SET.2024.46.8072
https://doaj.org/article/4a9dfff4d59e4c9f85f50cd65453559c
Description
Summary:Dans les zones urbanisées, les rivières et les écosystèmes riverains sont souvent les seuls corridors écologiques disponibles pour le déplacement de la faune. Cependant, les berges y sont souvent stabilisées par des ouvrages de génie civil, ce qui peut entraîner une dégradation de l'habitat et une perte de connectivité de ces habitats à l'échelle du paysage. Les ouvrages de génie végétal sont une alternative aux enrochements, car ils maintiennent la qualité des écosystèmes naturels en utilisant des espèces végétales indigènes au lieu de rochers, mais leur impact positif potentiel sur les mouvements d’animaux associés aux écosystèmes riverains reste mal connu. Avec le projet GéniTrame, nous avons conçu une méthode permettant aux gestionnaires de rivières d’évaluer le gain de connectivité possible grâce au génie végétal. Nous avons appliqué la méthode des graphes paysagers et le concept de quantité d'habitat atteignable afin d'évaluer la connectivité de l'habitat de quatre espèces de vertébrés cibles présentant une large gamme de capacités de dispersion et testé différents scénarios contrastés de gestion d'ouvrages le long des berges. Nous avons montré que la restauration de petites portions de berges bien choisies au moyen d’ouvrages de génie végétal pouvait conduire à des gains significatifs de connectivité pour certaines espèces (castor, crapaud commun) mais à aucun gain pour d’autres (chevalier guignette, couleuvre à collier). La méthode employée pourra aider les gestionnaires de rivières soucieux d'intégrer la dimension de la connectivité paysagère dans les travaux de restauration de berges.