L’inuktitut et le corps-vocal dans le cinéma inuk : la décolonisation par le poème cinématographique
Depuis les cinquante dernières années, les peuples inuits ont développé de nombreuses stratégies de décolonisation et de réappropriation culturelle, entre autres en utilisant leur propre langage ainsi qu’en « autochtonisant » le langage du colonisateur afin d’explorer les possibilités de renégociati...
Published in: | TranscUlturAl: A Journal of Translation and Cultural Studies |
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Main Author: | |
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | English Spanish French |
Published: |
Department of Modern Languages and Cultural Studies, University of Alberta
2018
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Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.21992/tc29383 https://doaj.org/article/265d881ceaf44a7a88bd221b5d9f5dd0 |
Summary: | Depuis les cinquante dernières années, les peuples inuits ont développé de nombreuses stratégies de décolonisation et de réappropriation culturelle, entre autres en utilisant leur propre langage ainsi qu’en « autochtonisant » le langage du colonisateur afin d’explorer les possibilités de renégociations de la langue. Au cinéma, cette décolonisation du langage se veut un acte politique de réclamation et d’affirmation identitaire, qui se manifeste entre autres par le refus d’ajouter des sous-titres à des films où la langue autochtone prédomine, ou en apposant un nouveau discours sur des images coloniales. Dans cette veine, la remédiation des langues inuites se manifeste bien souvent à travers une oralité ainsi qu’une vocalité des mots et des images (tradition orale) qui rappellent le lien au territoire de même que la connexion au monde des ancêtres. En nous inspirant des travaux de Philippe Le Goff sur le corps-vocal inuit et de Michelle Raheja sur la souveraineté visuelle, nous proposons de montrer comment se déploient les caractéristiques du corps-vocal dans la poésie et le cinéma inuits. |
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