Rôle de l'ours dans la dispersion des graines

/ Nous avons eu l'opportunité de mener une étude pilote sur la dispersion endozoochore par l'ours brun (Ursus arctos) des Pyrénées, à partir des relevés d'indices de présence effectués par l'Équipe Ours et le Réseau Ours Brun et des données de localisation par GPS de 3 individus...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Lalleroni, A., Quenette, P.Y., Daufresne, T., Pellerin, M., Baltzinger, C.
Other Authors: IRSTEA NOGENT SUR VERNISSON UR EFNO FRA, ONCFS CNERA VILLENEUVE DE RIVIERE FRA, INRA UMR 210 MONTPELLIER FRA, ONCFS CNERA GERSTHEIM FRA
Format: Article in Journal/Newspaper
Language:French
Published: 2014
Subjects:
Online Access:https://irsteadoc.irstea.fr/cemoa/PUB00043801
Description
Summary:/ Nous avons eu l'opportunité de mener une étude pilote sur la dispersion endozoochore par l'ours brun (Ursus arctos) des Pyrénées, à partir des relevés d'indices de présence effectués par l'Équipe Ours et le Réseau Ours Brun et des données de localisation par GPS de 3 individus slovènes relâchés en 2006. Nous avons examiné 39 échantillons répartis sur la phase d'activité des ours, 25 contenaient des graines avec de 2 à 3 taxons différents en général. Nous avons distingué 47 taxons végétaux, 30 identifiés au niveau du genre dont 21 à l'espèce. Ces taxons se répartissent en 16 familles et 25 genres différents. Les graines de Vaccinium myrtillus et/ou uliginosum, Thymus sp., Betula pendula et/ou alba, Rubus idaeus, Malus sylvestris et du genre Sorbus sont les plus fréquemment retrouvées. Nous montrons que l'ours se nourrit préférentiellement de fruits forestiers, et qu'il sélectionne les espèces à fruits charnus. Nous montrons aussi que les ours parcourent en moyenne entre 1 et 1,5 km en été et en automne au bout de 6 heures, qui correspond au temps de rétention médian des graines dans leur tractus digestif quand ils consomment des baies. Les distances parcourues sont en général plus élevées en sortie d'hivernation au printemps, et plus importantes pour le mâle que pour les femelles. Nos résultats montrent que l'ours permet la dispersion longue distance de nombreuses plantes forestières alors que les autres grands herbivores présents (cerf, chevreuil, sanglier et isard) dispersent plutôt des plantes de milieux ouverts, sur des distances moindres.