Étude de biomarqueurs chez les invertébrés aquatiques

• Main Authors: Geffard, A., Amiard Triquet, C., Charron, l., Chaumot, A., Dedourge Geffard, O., Geffard, O., Mouneyrac, C.
• Other Authors: UNIVERSITE DE REIMS CHAMPAGNE ARDENNE FRA, UNIVERSITE DE NANTES FRA, IRSTEA LYON UR MALY FRA, UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L'OUEST MER MOLECULES SANTE ANGERS FRA
• Format: Other/Unknown Material
• Language: French
• Published: 2013
• Subjects: BIOMARQUEUR; INVERTEBRE; BIOMARKER; INVERTEBRATES; Crassostrea gigas
• Online Access: https://irsteadoc.irstea.fr/cemoa/PUB00039754

/ La surveillance de la qualité des milieux aquatiques, sur la base des textes réglementaires européens, implique des analyses chimiques dans différents compartiments et des approches de bioindication. Ces dernières sont basées sur des mesures de la structure des communautés en place utilisant les invertébrés, les poissons ou encore les algues. Si ces réponses sont très pertinentes d'un point de vue écologique, pour l'évaluation du bon état de santé des milieux aquatiques, à ce stade de l'observation la dégradation est installée. Ces réponses présentent un faible pouvoir prédictif et apparaissent peu efficaces pour identifier les causes de cette perturbation. Depuis les années 90, un développement important a été mené autour de réponses biologiques mesurées au niveau infra-individuel et individuel, regroupées sous le terme générique de biomarqueurs. Différentes classifications des biomarqueurs ont été proposées, notamment la distinction des biomarqueurs de défenses (métallothionéine, enzymes de biotransformation.) et de dommage (AChE, intégrité de l'ADN.) . Dans une optique d'évaluation des risques écotoxicologiques, les biomarqueurs représentent un intérêt particulier vis-à-vis de la précocité de leur réponse. Cependant leur utilisation dans les programmes de surveillance est encore assez réduite ce qui peut être particulièrement lié à deux points : - la réponse des biomarqueurs est sujette à l'influence de paramètres environnementaux (biotiques et abiotiques) non toxiques, représentant autant de facteur de confusion vis-à-vis de l'interprétation des résultats. Il apparaît donc nécessaire de déterminer les sources de variation, l'amplitude des modulations de réponse liée à ces facteurs de confusion par rapport aux facteurs de contamination et de préciser les conditions de mesure de ces biomarqueurs au niveau des supports biologiques choisis. - la pertinence des biomarqueurs sera d'autant plus importante si la précocité de leur réponse peut permettre non seulement de renseigner sur l'exposition d'un organisme à une ou plusieurs molécules mais surtout de suggérer un risque potentiel pour le maintien de l'individu voire de sa population. L'utilisation des biomarqueurs passe également par le choix d'organismes et de tissus comme support de leur analyse. Parmi les espèces candidates, les invertébrés de plusieurs groupes zoologiques (mollusques, crustacés, annélides) remplissent nombre de critères nécessaires à une espèce modèle (sédentarité, aire de dispersion, rôle écologique.). Ainsi, plusieurs espèces sont couramment utilisées dans le cadre d'études en écotoxicologie concernant les eaux côtières (ex : Mytilus sp, Crassostrea gigas) et continentales (ex : Dreissena polymorpha, Gammarus sp). A travers différents exemples, cette présentation illustrera des actions menées chez différents invertébrés aquatiques en vue de caractériser des réponses biologiques et d'en définir leur possible utilisation en tant que biomarqueurs sous certaines conditions d'application.