Le Baïkal à l’échelle mondiale : l’endémisme des organismes baïkaliens

International audience Ce chapitre d’ouvrage (chapitre 5) est consacré aux espèces végétales et animales uniques au monde du Baïkal, qui constituent environ 80 % de toutes les espèces du plein lac, les 20 % restants n’étant pas endémiques. Cette forte proportion provient d’une évolution en vase clos...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Touchart, Laurent
Other Authors: Centre d'Etudes pour le Développement des Territoires et l'Environnement (CEDETE), Université d'Orléans (UO)
Format: Book Part
Language:French
Published: HAL CCSD 1998
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-04068659
Description
Summary:International audience Ce chapitre d’ouvrage (chapitre 5) est consacré aux espèces végétales et animales uniques au monde du Baïkal, qui constituent environ 80 % de toutes les espèces du plein lac, les 20 % restants n’étant pas endémiques. Cette forte proportion provient d’une évolution en vase clos sur une très longue durée. Le chapitre s’articule en deux parties de façon géographique, en distinguant l’origine spatiale des organismes vivants, étudiant d’abord les autochtones, puis les espèces qui ont migré, depuis l’océan Arctique ou d’autres lieux, pour ensuite évoluer et se différencier sur place.Les endémiques indigènes sont ceux qui se placent au plus haut niveau taxonomique, certaines familles entières étant uniques au monde. Deux parcours géographiques peuvent être distingués. Le premier concerne les espèces relictuelles. Leur aire géographique, autrefois plus vaste, s’est rétractée, au point de se réduire au seul lac Baïkal. C’est le cas de la famille des gastéropodes Baicaliidae et de celle des éponges Lubomirskiidae. Le second parcours géographique indigène est celui des organismes les plus originaux, qui n’ont jamais existé nulle part ailleurs que dans le Baïkal. La famille endémique des Comephoridae en est un exemple remarquable, dont une espèce, la golomianka, se trouve être le seul poisson de la planète à associer la viviparité et la mort des parents au moment de la mise au monde de la progéniture.Les néo-endémiques ont en général développé leur exceptionnalité à un niveau taxonomique plus bas que celui des endémiques indigènes, celui de la sous-espèce ou de l’espèce, parfois tout de même celui du genre. Ce sont des organismes qui, à une certaine époque, sont venus depuis un lieu éloigné du Baïkal pour s’installer dans le lac et y rester jusqu’à aujourd’hui, non sans connaître une évolution différenciée. Grâce aux comparaisons écologiques et morphologiques, aux travaux en parasitologie et aux études génétiques, trois provenances géographiques sont discutées, l’Océan Glacial Arctique via le réseau ...