D’un continuum dialectal à une langue écrite

International audience Au début du 21e siècle, le kvène et le meänkieli, longtemps considérés comme des dialectes incorrects du finnois, ont été reconnus comme des langues minoritaires officielles dans leur pays respectif : la Norvège et la Suède. Il a fallu alors définir un standard kvène et un sta...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Boudier, Hadrien
Other Authors: Centre de Linguistique en Sorbonne (CeLiSo), Sorbonne Université (SU), Marie Turlais, Anna Semenova, Tatiana Teplukhina, Aurélien Amet, Hadrien Boudier
Format: Conference Object
Language:French
Published: HAL CCSD 2023
Subjects:
Online Access:https://hal.science/hal-04016273
Description
Summary:International audience Au début du 21e siècle, le kvène et le meänkieli, longtemps considérés comme des dialectes incorrects du finnois, ont été reconnus comme des langues minoritaires officielles dans leur pays respectif : la Norvège et la Suède. Il a fallu alors définir un standard kvène et un standard meänkieli pour rédiger des dictionnaires, manuels et lexiques. Cependant, ces langues qui jusqu’alors, étaient principalement orales, et dont les populations sont dispersées, possèdent elles-mêmes plusieurs dialectes. Cette présentation analyse le processus de standardisation d’une langue, avec deux principales problématiques : - Quels ont été les arguments qui poussèrent le kvène et le meänkieli à être reconnus comme des langues et non des dialectes ? - Comment les cercles activistes, académiques et les autorités scandinaves ont abordé cette problématique, entre la nécessité d’établir un standard lexical et grammatical, et le risque d'aliéner une nouvelle fois un pan de la population locutrice ?