Summary: | International audience La République populaire de Chine (RPC) gère à présent un réseau de trois stations dans l'Antarctique et d’une dans l’Arctique. Chaque année, Pékin lance de nouvelles campagnes de recherches dans l'Antarctique chinois (中国南极洲). Très peu d'experts ont pris connaissance de l'histoire, des objectifs et des activités des organismes de la recherche polaire chinoise. Leurs cartes, mesures, données et rapports ont également largementéchappé à l'attention internationale. Il conviendrait d'étudier ces résultats dans le cadre des obligations du Traité sur l'Antarctique, que la RPC a signé en 1983, mais je voudrais aller au delà de cet axe de recherche.A partir de l'examen critique fait par Klaus Dodd du travail accompli par le British Antarctic Survey, je propose une analyse de la production cartographique de la Chine qui permet une première évaluation des attentes de plusieurs publics cibles: les chercheurs chinois, le gouvernement national chinois, le public chinois, et la communauté scientifique internationale. Je tente en outre d'expliquer comment ces cartes s’interprètentà différents niveaux de lecture, et pour cela me base sur les concepts post-confucéens de race et de culture développés par B. R. Myers. Mon analyse du corpus iconographique chinois débouche une mise en forme théorique de l'interaction de la cartographie, du nationalisme et de la science avec le paysage antarctique.
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