Summary: | International audience Au sud-ouest du Groenland, le développement de l’agriculture à la faveur du réchauffement climatique en cours induit une mutation sociétale et des conséquences environnementales nouvelles. La rétro-observation d’une situation quasi analogue autour de l’an mil et du développement de l’agro-pastoralisme viking sur les mêmes territoires entre le XIe et le XVe siècle, constitue une opportunité de comparaison, à plusieurs siècles d’intervalle, des conditions de la relation homme-climat-milieu.L’étude des archives sédimentaires du lac d’Igaliku indique que la communauté viking a été confrontée à des limites adaptatives face aux variations climatiques, qui ont conduit à sa disparition au cours du XVe siècle. Les incidences de la colonie agro-pastorale viking sur l’écosystème lacustre, intégrateur des mutations environnementales, indiquent un faible impact sur le milieu naturel.En revanche, le redéploiement de l’agriculture contemporaine selon un modèle productiviste à partir des années 1980, induit des changements environnementaux sans précédent. On peut dès lors s’interroger sur la viabilité du développement agricole dans cette région et évoquer l’apparition de contraintes écologiques comme facteur limitant cette récente adaptation sociétale au réchauffement climatique.
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