Évolution démographique récente des pays développés

RésuméLa relative stabilité d’ensemble de la population du continent européen n’est assurée que par la croissance de celle de l’Europe occidentale, due pour l’essentiel à l’immigration. En Europe centrale, l’accroissement naturel est négatif, le solde migratoire n’étant positif qu’en Russie. Cette s...

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Bibliographic Details
Main Author: Sardon, Jean-Paul
Language:French
Published: 2006
Subjects:
Online Access:https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_603_0227
Description
Summary:RésuméLa relative stabilité d’ensemble de la population du continent européen n’est assurée que par la croissance de celle de l’Europe occidentale, due pour l’essentiel à l’immigration. En Europe centrale, l’accroissement naturel est négatif, le solde migratoire n’étant positif qu’en Russie. Cette situation s’oppose à celle des États-Unis, où soldes naturel et migratoire sont largement positifs. L’indicateur conjoncturel de fécondité de l’Europe des Quinze enregistre une légère progression depuis 2002, due pour l’essentiel aux anciens membres, pour se situer à 1,55 enfant par femme, soit 0,5 enfant de moins qu’aux États-Unis. Tendances et niveaux de la fécondité sont assez contrastés sur l’ensemble du continent, l’indicateur s’échelonnant de 1,20 en Biélorussie à 2,04 en Islande. En Europe centrale et orientale, où la fécondité était descendue à des niveaux très faibles, le recul semble enrayé dans de nombreux pays. En Europe occidentale, on observe une certaine stabilisation des indicateurs, même s’ils enregistrent une notable élévation en Scandinavie. La descendance finale des générations féminines continue à baisser presque partout, à l’exception des États-Unis. Cette diminution de la descendance finale s’accompagne d’une augmentation de l’infécondité définitive. La durée de vie moyenne continue sa progression dans la quasi-totalité des pays européens. Cependant, les pays issus de l’ancienne Union soviétique n’ont toujours pas rattrapé le niveau qui était le leur dans les années 1960. Si l’espérance de vie à la naissance des femmes est dans certains pays d’Europe occidentale (Espagne, Suisse et France) parmi les plus élevées du monde, elle n’en accuse pas moins un retard de près de 2 ans sur le Japon. The relative overall stability of the population of continental Europe is accounted for by population growth in western Europe alone, mainly from immigration. Central Europe has negative natural increase, with net migration being positive only in Russia. This contrasts with the United States, where natural increase and net migration are substantially positive. The total fertility rate in the 15-member EU, driven chiefly by the older members, has risen slightly since 2002 and now stands at 1.55 children per woman, 0.5 children below the United States. Fertility trends and levels present quite contrasting pictures across the whole of the continent, with TFRs ranging from 1.20 in Belarus to 2.04 in Iceland. Fertility in central and eastern Europe had fallen to very low levels, but the decline now seems to have abated in many countries. Rates have broadly stabilized in western Europe, apart from Scandinavia where they have risen significantly. Women’s completed fertility is continuing to decrease almost everywhere, apart from the United States. This reduction in completed fertility is accompanied by an increase in permanent infertility. The mean length of life continues to increase in almost all European countries, although the countries of the former Soviet Union have still not returned to their 1960s levels. While female life expectancy at birth is among the highest in the world in some western European countries (Spain, Switzerland and France), it is still almost 2 years lower than in Japan. ResumenLa relativa estabilidad general de la población europea se explica por el crecimiento de los países de Europa Occidental, debido esencialmente a la inmigración. Tanto Europa Central como Europa del Este y Rusia tienen un crecimiento natural negativo, y el saldo migratorio únicamente es positivo en Rusia. Tal situación contrasta con la de Estados Unidos, donde los saldos natural y migratorio son ampliamente positivos. El índice sintético de fecundidad de la Europa de los quince registra un ligero ascenso desde el año 2002, debido esencialmente al aumento de la fecundidad entre los miembros iniciales de la Unión Europea, y alcanza los 1,55 hijos por mujer, es decir 0,5 hijos menos que los Estados Unidos. Las tendencias y niveles de fecundidad contrastan significativamente dentro del continente, con índices de fecundidad de 1,2 en Bielorrusia a 2,04 en Islandia. En Europa Central y del Este, donde la fecundidad había descendido a niveles muy bajos, el repliegue parece haberse detenido en numerosos países. Los indicadores se han estabilizado en Europa Occidental, aunque registran una progresión notable en los países escandinavos. La descendencia final de las generaciones femeninas sigue disminuyendo en todos los países excepto en Estados Unidos. Esta disminución viene acompañada por un aumento de la infecundidad definitiva. La duración media de vida sigue aumentando en casi todos los países europeos. Sin embargo, los países de la ex-Unión Soviética siguen sin alcanzar el nivel registrado durante los años sesenta. Entre las mujeres, la esperanza de vida al nacer se encuentra, en ciertos países de Europa Occidental (España, Suiza y Francia), entre las más elevadas del mundo, aunque es dos años inferior a la de las mujeres japonesas.