Summary: | En examinant l'univers des sociétés psychiques et des médiums en Islande, cet article part d'un double constat. D'une part, l'ésotérisme moderne se plaît à explorer les représentations (figuratives, théâtrales.) comme son mode privilégié d'expression et arbore, de ce fait, une forte tendance iconophile au sens large. D'autre part, c'est dans les pays de tradition réformée que ces voies semblent les plus fortement investies. En cherchant à comprendre le paradoxe de cette cohabitation, l'article interroge plus largement l'ambivalence entre occultisme et protestantisme, autour du processus cognitif de l'introspection inventive. Mais, en montrant également comment la société islandaise cherche à représenter l'invisible aussitôt que possible, cette tendance figurative sort des seuls cadres occultistes pour s'affirmer socialement comme une sensibilité religieuse distinctive.
|