Etude de la métamorphose et le développement post-larvaire de la coquille St Jacques, Pecten maximus, en écloserie. Eléments de comparaison avec l'huître creuse, Crassostrea gigas

• Main Author: Nicolas, Laurence
• Format: Doctoral or Postdoctoral Thesis
• Language: French
• Published: Université de Bretagne Occidentale 1999
• Subjects: Crassostrea gigas
• Online Access: https://archimer.ifremer.fr/doc/00448/55953/57431.pdf; https://archimer.ifremer.fr/doc/00448/55953/

La métamorphose de la coquille St Jacques Pecten maximus et de l'huître creuse Crassostrea gigas s'accompagne de profondes modificatiüns anatomiques, morphologiques et physiologiques. Un changement radical de mode de vie en découle et de ce fait, l'ensemble de ces transformations constitue une étape critique. Une meilleure connaissance et une amélioration de cette phase représentent un élément clé pour le développement de techrüques fiables dans les écloseries de production. L'induction de la métamorphose par des facteurs "chimiques" (adrénaline, L-Dopa, NH4Cl, KCl, algue rouge Rhodymenia sp) reste insuffisante et aléatoire. Le seul résultat marquant est le fort taux de métamorphose enregistré chez C. gigas exposée à de faibles concentrations d'adrénaline et la présence d'une majorité de post-larves non fixées. La métamorphose et le développement post-larvaire ont été comparés en fonction de différents facteurs physico-chimiques. Le facteur nutritionnel n'a pas apporté de variations au niveau de la métamorphose en testant l'aspect qualitatif (différents régimes d 'algues), au niveau de la métamorphose et de la croissance post-larvaire pour l'aspect quantitatif (ration alimentaire). La turbulence de l'eau entraîne un effet positif sur la métamorphose par l'application d'un signal "tout ou rien" alors que différents débits d'eau de mer ne donnent pas de différences au niveau de la métamorphose et de la croissance post-larvaire. Quant à la température, l'augmentation de 15°C à 18°C, ne permet pas un gain significatif en terme de métamorphose et de croissance post-larvaire. Le coût engendré par ce différentiel de température ne se justifie pas et la température de 15°C semble adaptée à la métamorphose et au développement post-larvaire; 20°C apparaît comme une température limitante pour cette espèce. La notion de compétence larvaire, capacité des larves à répondre à des signaux du biotope qui vont stimuler la fixation et la métamorphose, reste imprécise. La recherche d'éléments caractérisant l'état physiologique des pédivéligères à travers l'état des réserves, lipides - protides- glucides, n'a pas donné de réponse. Aucun élément particulier d' accumulation en fin de vie larvaire n'a été mis en évidence que ce soit chez P. maximus ou chez C. gigas. Par contre, la métamorphose peut être reliée au taux de double barre mais ce paramètre n'explique que 45% du processus. Une augmentation est apportée en combinant taux de double barre et teneur relative en lipides qui explique environ 50 % de la métamorphose. Le dosage des amines biogènes. sérotonine - noradrénaline - dopamine, a permis de mettre en évidence une augmentation de leurs teneurs au cours des élevages. Chez P. maximus une diminution est notée au moment de la métamorphose pour la sérotonine et la dopamine. Chez cette espèce, les teneurs en sérotonine et doparnine en fin d 'élevage larvaire pourraient constituer un indi!careur de la compétence larvaire à la métamorphose.