Poissons des côtes nord-ouest africaines (Campagnes de la « Thalassa » 1962 et 1968)
From the second half of the 19th century, several oceanographic ships prospected the northwest coasts of Africa, but they only did so in passing. Their main zone of research was more extensive or farther from European coasts. Under these conditions, the area of knowledge remained limited for a long...
Main Authors: | , |
---|---|
Format: | Article in Journal/Newspaper |
Language: | French |
Published: |
ISTPM
1970
|
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Open Polar |
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Archimer (Archive Institutionnelle de l'Ifremer - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) |
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From the second half of the 19th century, several oceanographic ships prospected the northwest coasts of Africa, but they only did so in passing. Their main zone of research was more extensive or farther from European coasts. Under these conditions, the area of knowledge remained limited for a long time, in this region, to shallow waters. Even just ten years or so ago, documents dealing with the ecology and nature of the sea beds more than 200 metres down were rare, in spite of the exploitation of which these sea beds were the target after the end of the First World War. It was to fill this gap, at least partially, that during the year 1962, from 6 November to 12 December, the Institute of Fishing's research ship, the Thalassa, conducted a mission for prospecting and studying trawlable sea beds all along the coasts of the Rio de Oro and Mauritania; 62 fishing operations were performed on that occasion. However, given the immense fishing effort deployed since this campaign by the ships of a large number of countries, it became necessary to observe the changes in yield and to supplement the data already obtained by using new research. That is why the Thalassa conducted 40 new trawls from 29 March to 18 April 1968. This time, the zone of operation extended from Cape Juby to the Fosse de Cayar Submarine Canyon, near Cape Verde, to Senegal. The distribution of the trawls conducted during these two missions is indicated in Figure 1. Out of a total of 102 catches, 58 are located on the continental shelf and its edge between 12 and 200 metres, 44 on the bank from approximately 200 to 800 metres. These two missions have already been the subject of publications from the Institute of Fishing; they concern the ecology and even the biology or taxonomy of certain species. At all events, the significant amount of knowledge and observations about fish acquired on these occasions merited being assembled into a single work; this is what we tried to do here. It was unfortunately not physically possible to publish this work in one go. The pages that follow are an early part dedicated to Selacians and Chimeras. The other parts will appear in future instalments of this Journal. . Dès la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux navires océanographiques ont prospecté les côtes nord-ouest africaines, mais ils ne l'ont fait qu'en passant. Leur principale zone de recherche était plus étendue ou plus éloignée des côtes européennes. Dans ces conditions, le domaine des connaissances est resté longtemps limité, dans cette région, aux eaux peu profondes. Il y a une dizaine d'années encore les documents traitant de l'écologie et de la nature des fonds de plus de 200 m étaient rares, malgré l'exploitation dont ces fonds étaient l'objet dès la fin de la première guerre mondiale. C'est pour combler, au moins partiellement, cette lacune que pendant l'année 1962, du 6 novembre au 12 décembre, la « Thalassa », navire de recherche de l'Institut des Pêches, a effectué une mission de prospection et d'étude des fonds chalutables, le long des côtes du Rio de Oro et de Mauritanie 62 opérations de pêche étaient réalisées en cette occasion. Cependant, étant donné l'immense effort de pêche déployé depuis cette campagne par les navires d'un grand nombre de nations, il était devenu nécessaire de faire des observations sur l'évolution du rendement et de compléter les données déjà obtenues par de nouvelles recherches. C'est pourquoi la « Thalassa » réalisait, du 29 mars au 18 avril 1968, 40 nouveaux chalutages. Cette fois, la zone d'opération s'étendait du cap Juby à la fosse de Cayar, près du cap Vert, au Sénégal. La répartition des chalutages effectués au cours de ces deux missions est indiquée dans la figure 1. Sur un total de 102 pêches, 58 se situent sur le plateau continental et son bord entre 12 et 200 m, 44 sur le talus de 200 à 800 m environ. Ces deux missions ont déjà fait l'objet de publications de la part de l'Institut des Pêches elles concernent l'écologie et même la biologie ou la systématique de certaines espèces. Quoi qu'il en soit, l'importante somme de connaissances et d'observations sur les poissons acquises en ces occasions méritait d'être rassemblée en un seul ouvrage c'est ce que nous avons voulu faire ici. Il n'a malheureusement pas été matériellement possible de publier cet ouvrage en une seule fois. Les pages qui suivent en constituent une première partie consacrée aux Sélaciens et aux Chimères. Les autres parties paraîtront dans de prochains fascicules de cette Revue. Avant d'aborder la manière dont est présenté ce travail, il est bon de résumer en quelques phrases quelles furent les méthodes employées pour ces campagnes et de donner la constitution des équipes. Dès que le navire de recherche parvient sur les lieux d'exploration, un relevé topographique des fonds est réalisé à l'aide d'un sondeur ultra-sonore enregistreur à grande échelle. Le choix du secteur de pêche est fait après une étude plus détaillée du fond avec un sondeur à vitesse rapide travaillant sur une petite échelle. Si les résultats obtenus sont favorables et que le chalutage semble possible, des traicts sont réalisés à différents niveaux. Ces données sur la topographie ont été complétées par des prélèvements de substrats faits par dragages ou à l'aide d'un tube fixé sur le bourrelet du filet. Les différents modèles de chaluts utilisés furent décrits dans une précédente publication (l) rappelons seulement que pour l'une et l'autre des deux campagnes il s'agissait surtout de filets du type « Ville de Safi » ou « Lofoten » et, exceptionnellement, d'un engin à grande ouverture verticale. L'opération de chalutage dure habituellement deux heures, parfois moins si les fonds sont accidentés. Elle peut être menée de jour ou de nuit : dans certains cas la pêche est renouvelée au même endroit à un autre moment de la journée. Le traict terminé, le matériel est trié par espèces les poissons, notamment, sont pesés puis mesurés. Ce premier travail effectué, les espèces qui n'ont pu être déterminées à première vue sont l'objet d'un examen détaillé de la part de spécialistes. Pour plus de sûreté, des photographies sont prises en noir et en couleur. Des spécimens sont mis en collection afin d'être réexaminés à terre au laboratoire et comparés avec des poissons d'autres origines sauf exception, ceci est fait pour chaque espèce. Pour l'exposé des données recueillies nous avons adopté, en la modifiant parfois légèrement, la classification de BERTIN et ARAMBOURG qui nous a paru être à la fois la plus logique, la plus simple et la plus précise. En plus des références sur les captures nous avons cru nécessaire de donner des éléments morphologiques succincts mais caractéristiques afin de faciliter aux chercheurs les déterminations sur le terrain. Dans certains cas, compte tenu des confusions qui régnent à leur propos, certaines espèces sont l'objet de mises au point taxonomiques plus détaillées. Après ces indications taxonomiques, la répartition géographique, telle qu'elle apparaît après la lecture des ouvrages généraux, est donnée pour chaque poisson. Les références aux auteurs qui viennent ensuite ont trait uniquement au secteur prospecté par la « Thalassa », du cap Juby au cap Vert. Quant à nos propres observations, elles concernent la répartition géographique et bathymétrique à l'intérieur de notre zone de travail, le nombre et, dans certains cas, les caractéristiques morphologiques, biologiques et écologiques de nos captures. En plus des références aux auteurs mentionnées dans le texte, une importante bibliographie figurera à la fin de l'ensemble de l'ouvrage. (OCR non contrôlé) |
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Under these conditions, the area of knowledge remained limited for a long time, in this region, to shallow waters. Even just ten years or so ago, documents dealing with the ecology and nature of the sea beds more than 200 metres down were rare, in spite of the exploitation of which these sea beds were the target after the end of the First World War. It was to fill this gap, at least partially, that during the year 1962, from 6 November to 12 December, the Institute of Fishing's research ship, the Thalassa, conducted a mission for prospecting and studying trawlable sea beds all along the coasts of the Rio de Oro and Mauritania; 62 fishing operations were performed on that occasion. However, given the immense fishing effort deployed since this campaign by the ships of a large number of countries, it became necessary to observe the changes in yield and to supplement the data already obtained by using new research. That is why the Thalassa conducted 40 new trawls from 29 March to 18 April 1968. This time, the zone of operation extended from Cape Juby to the Fosse de Cayar Submarine Canyon, near Cape Verde, to Senegal. The distribution of the trawls conducted during these two missions is indicated in Figure 1. Out of a total of 102 catches, 58 are located on the continental shelf and its edge between 12 and 200 metres, 44 on the bank from approximately 200 to 800 metres. These two missions have already been the subject of publications from the Institute of Fishing; they concern the ecology and even the biology or taxonomy of certain species. At all events, the significant amount of knowledge and observations about fish acquired on these occasions merited being assembled into a single work; this is what we tried to do here. It was unfortunately not physically possible to publish this work in one go. The pages that follow are an early part dedicated to Selacians and Chimeras. The other parts will appear in future instalments of this Journal. . Dès la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux navires océanographiques ont prospecté les côtes nord-ouest africaines, mais ils ne l'ont fait qu'en passant. Leur principale zone de recherche était plus étendue ou plus éloignée des côtes européennes. Dans ces conditions, le domaine des connaissances est resté longtemps limité, dans cette région, aux eaux peu profondes. Il y a une dizaine d'années encore les documents traitant de l'écologie et de la nature des fonds de plus de 200 m étaient rares, malgré l'exploitation dont ces fonds étaient l'objet dès la fin de la première guerre mondiale. C'est pour combler, au moins partiellement, cette lacune que pendant l'année 1962, du 6 novembre au 12 décembre, la « Thalassa », navire de recherche de l'Institut des Pêches, a effectué une mission de prospection et d'étude des fonds chalutables, le long des côtes du Rio de Oro et de Mauritanie 62 opérations de pêche étaient réalisées en cette occasion. Cependant, étant donné l'immense effort de pêche déployé depuis cette campagne par les navires d'un grand nombre de nations, il était devenu nécessaire de faire des observations sur l'évolution du rendement et de compléter les données déjà obtenues par de nouvelles recherches. C'est pourquoi la « Thalassa » réalisait, du 29 mars au 18 avril 1968, 40 nouveaux chalutages. Cette fois, la zone d'opération s'étendait du cap Juby à la fosse de Cayar, près du cap Vert, au Sénégal. La répartition des chalutages effectués au cours de ces deux missions est indiquée dans la figure 1. Sur un total de 102 pêches, 58 se situent sur le plateau continental et son bord entre 12 et 200 m, 44 sur le talus de 200 à 800 m environ. Ces deux missions ont déjà fait l'objet de publications de la part de l'Institut des Pêches elles concernent l'écologie et même la biologie ou la systématique de certaines espèces. Quoi qu'il en soit, l'importante somme de connaissances et d'observations sur les poissons acquises en ces occasions méritait d'être rassemblée en un seul ouvrage c'est ce que nous avons voulu faire ici. Il n'a malheureusement pas été matériellement possible de publier cet ouvrage en une seule fois. Les pages qui suivent en constituent une première partie consacrée aux Sélaciens et aux Chimères. Les autres parties paraîtront dans de prochains fascicules de cette Revue. Avant d'aborder la manière dont est présenté ce travail, il est bon de résumer en quelques phrases quelles furent les méthodes employées pour ces campagnes et de donner la constitution des équipes. Dès que le navire de recherche parvient sur les lieux d'exploration, un relevé topographique des fonds est réalisé à l'aide d'un sondeur ultra-sonore enregistreur à grande échelle. Le choix du secteur de pêche est fait après une étude plus détaillée du fond avec un sondeur à vitesse rapide travaillant sur une petite échelle. Si les résultats obtenus sont favorables et que le chalutage semble possible, des traicts sont réalisés à différents niveaux. Ces données sur la topographie ont été complétées par des prélèvements de substrats faits par dragages ou à l'aide d'un tube fixé sur le bourrelet du filet. Les différents modèles de chaluts utilisés furent décrits dans une précédente publication (l) rappelons seulement que pour l'une et l'autre des deux campagnes il s'agissait surtout de filets du type « Ville de Safi » ou « Lofoten » et, exceptionnellement, d'un engin à grande ouverture verticale. L'opération de chalutage dure habituellement deux heures, parfois moins si les fonds sont accidentés. Elle peut être menée de jour ou de nuit : dans certains cas la pêche est renouvelée au même endroit à un autre moment de la journée. Le traict terminé, le matériel est trié par espèces les poissons, notamment, sont pesés puis mesurés. Ce premier travail effectué, les espèces qui n'ont pu être déterminées à première vue sont l'objet d'un examen détaillé de la part de spécialistes. Pour plus de sûreté, des photographies sont prises en noir et en couleur. Des spécimens sont mis en collection afin d'être réexaminés à terre au laboratoire et comparés avec des poissons d'autres origines sauf exception, ceci est fait pour chaque espèce. Pour l'exposé des données recueillies nous avons adopté, en la modifiant parfois légèrement, la classification de BERTIN et ARAMBOURG qui nous a paru être à la fois la plus logique, la plus simple et la plus précise. En plus des références sur les captures nous avons cru nécessaire de donner des éléments morphologiques succincts mais caractéristiques afin de faciliter aux chercheurs les déterminations sur le terrain. Dans certains cas, compte tenu des confusions qui régnent à leur propos, certaines espèces sont l'objet de mises au point taxonomiques plus détaillées. Après ces indications taxonomiques, la répartition géographique, telle qu'elle apparaît après la lecture des ouvrages généraux, est donnée pour chaque poisson. Les références aux auteurs qui viennent ensuite ont trait uniquement au secteur prospecté par la « Thalassa », du cap Juby au cap Vert. Quant à nos propres observations, elles concernent la répartition géographique et bathymétrique à l'intérieur de notre zone de travail, le nombre et, dans certains cas, les caractéristiques morphologiques, biologiques et écologiques de nos captures. En plus des références aux auteurs mentionnées dans le texte, une importante bibliographie figurera à la fin de l'ensemble de l'ouvrage. (OCR non contrôlé) Article in Journal/Newspaper Lofoten Archimer (Archive Institutionnelle de l'Ifremer - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) Fosse ENVELOPE(19.182,19.182,69.959,69.959) Le Plateau ENVELOPE(70.250,70.250,-49.350,-49.350) Lofoten |