Crepidula fornicata L. dans le bassin de Marennes-Oléron - Rapport 1984

Dans le bassin de Marennes- Oléron , Crepidula fornicata a principalement colonisé trois secteurs (les bords du banc de Charret, le courant d'Oléron, les abords de l'Estrée) à des densités dépassant 2 500 individus au mètre carré, mais aussi présente de façon diffuse dans tout le nord du b...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Deslous Paoli, Jean-marc
Format: Report
Language:French
Published: 1984
Subjects:
Online Access:https://archimer.ifremer.fr/doc/00092/20357/18018.pdf
https://archimer.ifremer.fr/doc/00092/20357/
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institution Open Polar
collection Archimer (Archive Institutionnelle de l'Ifremer - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer)
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language French
topic Crepidula fornicata
Répartition géographique
Dynamique de population
Biodéposition
Biologie
Filtration
Bassin de Marennes Oléron
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Deslous Paoli, Jean-marc
Crepidula fornicata L. dans le bassin de Marennes-Oléron - Rapport 1984
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Bassin de Marennes Oléron
description Dans le bassin de Marennes- Oléron , Crepidula fornicata a principalement colonisé trois secteurs (les bords du banc de Charret, le courant d'Oléron, les abords de l'Estrée) à des densités dépassant 2 500 individus au mètre carré, mais aussi présente de façon diffuse dans tout le nord du bassin. La biomasse estimée, pour les deux premiers secteurs, est d'environ 3 700 tonnes dont 1 500 tonnes ont été draguées et rejetées à terre en 1983. Il semble par ailleurs qu'il y ait un début d'infestation des gisements à Pecten maximus dans le pertuis d'Antioche. La courbe de croissance moyenne de Crepidula fornicata a été définie en fonction de l'âge (Lc = 78,79 (1 - e - 0,439(t - 0,347)) , et , du fait de la correspondance âge-position dans les associations en chaînes, en fonction de la position dans ces associations (Lc = 78,41 (1 – e-0,313 (t – 0,172). En moyenne la coquille de Crepidula fornicata représente de 56,5 à 66 ,5 % du poids total de l'individu et l a chair sèche de 3 à 4 ,6 %. Cette chair est composée, selon la saison, de 22 à 41 % de protéines mobilisables , de 14 à 20 % de cendres , de 2 ,5 à 4 ,9 % de lipides, de 0,2 à 1 ,9 % de glucides libres et de 0 ,7 à 25,4 % de glycogène , ce qui se traduit par une teneur énergétique variant entre 15,19 et 19,32 joules par mg de chair sèche sans cendre. Il existe cependant des différences de composition directes ou indirectes entre les mâles et les femelles. Les femelles de Crepidula fornicata sont fécondées à partir de la 2ème année et leur effort de reproduction est fonction de l'âge . En moyenne , une femelle émet des pontes de 33 mg de poids sec, constituées de 11 725 oeufs chacune . Ces pontes sont constituées de 78,5 % d'eau . 13 , 1 % des pontes sèches sont des cendres, 39,4 % des protéines mobilisables , 3 % des glucides libres, 3,8 % du glycogène et 9 ,1 % des lipides . La teneur énergétique de ces pontes moyennes est de 21,74 joules / mg sans cendre . Durant l'incubation, l'évolution embryonnaire se réalise principalement grâce à la réserve en hydrate de carbone, laissant les réserves lipidiques et protéiques pour le développement larvaire . La période de reproduction de Crepidula fornicata commence à la fin du mois de février et se termine au début du mois d'octobre , dans le bassin de Marennes- Oléron . On peut individualiser deux périodes principales de fixation des juvéniles, l 'une au mois de juin et l'autre au mois de septembre. Il semble cependant que si les femelles pondent deux fois , les mâles , quant à eux, ne participent à la reproduction qu'au printemps. La biodéposition due à Crepidula fornicata, comme celle due à Crassostrea gigas et Mytilus edulis , semble liée à la charge en seston minéral du bassin de Marennes-Oléron. Les bancs de Crepidula fornicata induisent, dans le bassin de Marennes-Oléron, la biodéposition de 1, 3 tonnes de matière par hectare et par jour, alors que sous un é levage en surélevé de Crassostrea gigas, les rejets sont de 8 tonnes par hectare et par jour, et, que sous un élevage en bouchots de Mytilus edulis , ils atteignent 4 tonnes par hectare et par jour. Bien sur tous ces rejets ne s'accumulent pas sous les élevages puisqu 'il y a une remise en suspension naturelle par les courants , qui peut être accentuée par un entretien régulier. Bilan énergétique : Pour une biomasse énergétique de 1,87 Kjoules, la consommation annuelle d'un individu moyen, représentatif de la population de Crepidula fornicata, est de 20 ,08 Kjoules/an. 4,6 % de cette énergie consommée sert à la croissance en chair, 1, 6 % est utilisé pour la formation des gamètes, 0 ,8 % est secrété sous forme de coquille, 4,8 % sert au · métabolisme et 45 % est rejeté sous forme de fèces et pseudofèces. L'excrétion urinaire et la sécrétion de mucus n'ont pas été quantifiées. Les taux de filtration de Crepidula fornicata, calculés grâce aux mesures de biodéposition, varient saisonnièrement entre 0,13 et 1, 36 litres par heures et par gramme de chair sèche . expérimentalement, à la température de 30°C, ce taux a été mesuré à 1, 85 litres par heure et par gramme de chair sèche. C'est grâce à ces études expérimentales que l'on pourrait dans l' avenir définir de façon précise la compétition trophique quantitative et qualitative existant entre Crepidula fornicata et les mollusques filtreurs cultivés dans le bassin de Marennes-Oléron.
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La biomasse estimée, pour les deux premiers secteurs, est d'environ 3 700 tonnes dont 1 500 tonnes ont été draguées et rejetées à terre en 1983. Il semble par ailleurs qu'il y ait un début d'infestation des gisements à Pecten maximus dans le pertuis d'Antioche. La courbe de croissance moyenne de Crepidula fornicata a été définie en fonction de l'âge (Lc = 78,79 (1 - e - 0,439(t - 0,347)) , et , du fait de la correspondance âge-position dans les associations en chaînes, en fonction de la position dans ces associations (Lc = 78,41 (1 – e-0,313 (t – 0,172). En moyenne la coquille de Crepidula fornicata représente de 56,5 à 66 ,5 % du poids total de l'individu et l a chair sèche de 3 à 4 ,6 %. Cette chair est composée, selon la saison, de 22 à 41 % de protéines mobilisables , de 14 à 20 % de cendres , de 2 ,5 à 4 ,9 % de lipides, de 0,2 à 1 ,9 % de glucides libres et de 0 ,7 à 25,4 % de glycogène , ce qui se traduit par une teneur énergétique variant entre 15,19 et 19,32 joules par mg de chair sèche sans cendre. Il existe cependant des différences de composition directes ou indirectes entre les mâles et les femelles. Les femelles de Crepidula fornicata sont fécondées à partir de la 2ème année et leur effort de reproduction est fonction de l'âge . En moyenne , une femelle émet des pontes de 33 mg de poids sec, constituées de 11 725 oeufs chacune . Ces pontes sont constituées de 78,5 % d'eau . 13 , 1 % des pontes sèches sont des cendres, 39,4 % des protéines mobilisables , 3 % des glucides libres, 3,8 % du glycogène et 9 ,1 % des lipides . La teneur énergétique de ces pontes moyennes est de 21,74 joules / mg sans cendre . Durant l'incubation, l'évolution embryonnaire se réalise principalement grâce à la réserve en hydrate de carbone, laissant les réserves lipidiques et protéiques pour le développement larvaire . La période de reproduction de Crepidula fornicata commence à la fin du mois de février et se termine au début du mois d'octobre , dans le bassin de Marennes- Oléron . On peut individualiser deux périodes principales de fixation des juvéniles, l 'une au mois de juin et l'autre au mois de septembre. Il semble cependant que si les femelles pondent deux fois , les mâles , quant à eux, ne participent à la reproduction qu'au printemps. La biodéposition due à Crepidula fornicata, comme celle due à Crassostrea gigas et Mytilus edulis , semble liée à la charge en seston minéral du bassin de Marennes-Oléron. Les bancs de Crepidula fornicata induisent, dans le bassin de Marennes-Oléron, la biodéposition de 1, 3 tonnes de matière par hectare et par jour, alors que sous un é levage en surélevé de Crassostrea gigas, les rejets sont de 8 tonnes par hectare et par jour, et, que sous un élevage en bouchots de Mytilus edulis , ils atteignent 4 tonnes par hectare et par jour. Bien sur tous ces rejets ne s'accumulent pas sous les élevages puisqu 'il y a une remise en suspension naturelle par les courants , qui peut être accentuée par un entretien régulier. Bilan énergétique : Pour une biomasse énergétique de 1,87 Kjoules, la consommation annuelle d'un individu moyen, représentatif de la population de Crepidula fornicata, est de 20 ,08 Kjoules/an. 4,6 % de cette énergie consommée sert à la croissance en chair, 1, 6 % est utilisé pour la formation des gamètes, 0 ,8 % est secrété sous forme de coquille, 4,8 % sert au · métabolisme et 45 % est rejeté sous forme de fèces et pseudofèces. L'excrétion urinaire et la sécrétion de mucus n'ont pas été quantifiées. Les taux de filtration de Crepidula fornicata, calculés grâce aux mesures de biodéposition, varient saisonnièrement entre 0,13 et 1, 36 litres par heures et par gramme de chair sèche . expérimentalement, à la température de 30°C, ce taux a été mesuré à 1, 85 litres par heure et par gramme de chair sèche. C'est grâce à ces études expérimentales que l'on pourrait dans l' avenir définir de façon précise la compétition trophique quantitative et qualitative existant entre Crepidula fornicata et les mollusques filtreurs cultivés dans le bassin de Marennes-Oléron. Report Crassostrea gigas Archimer (Archive Institutionnelle de l'Ifremer - Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer)